Guantanamo: Est-ce que Newsweek pouvait s'être trompé?

TF1

Newsweek s'excuse pour son reportage sur la profanation du Coran
Le magazine américain Newsweek a déclaré dimanche avoir éventuellement été mal informé dans son reportage sur la profanation du Coran qui avait suscité des vagues de protestations dans le monde musulman, et s'est excusé pour ces erreurs.

Le vendredi passé, un porte-parole haut gradé du Pentagone nous a dit qu'un examen de du document citée dans notre histoire a prouvé qu'il n'a jamais été question d'examiner des abus de désacralisation du Coran. Le porte-parole a également dit que le Pentagone avait étudié d'autres charges de désacralisation par des détenus et les avait trouvés "non crédibles." Notre source originale a plus tard indiqué qu'il ne pourrait pas être certain d'avoir bien lu le passage de l'incident allégué du Coran dans le rapport que nous avons cité, et dit avoir pu l'avoir lu dans d'autres documents ou ébauches d'investigations.

Le magazine avait publié il y a une semaine une information selon laquelle un exemplaire du Coran avait été jeté dans les toilettes. Les accusations ont déclenché des émeutes qui ont fait 16 morts ces derniers jours en Afghanistan. Le 9 mai, «Newsweek» avait fait état dans une enquête menée par des militaires américains qui devrait bientôt révéler des actes de profanation du Coran. Des responsables d'interrogatoires dans le camp de détention ouvert sur la base militaire de Guantanamo auraient jeté une version du Coran dans les toilettes. Selon le rédacteur en chef, l'information émanait d'une «source gouvernementale bien informée», qui citait un rapport d'enquête. M. Whitaker a déclaré que «Newsweek» ne savait pas si l'incident avait jamais eu lieu. «Nous ne disons pas que cela s'est vraiment passé, mais nous ne pouvons pas dire non plus que cela ne s'est pas vraiment passé. Nous pensions que notre information valait la peine d'être publiée car un responsable américain affirmait que des enquêteurs du gouvernement en avaient trouvé la preuve», ajoute M. Whitaker dans son éditorial. Selon le journal, le porte-parole du Pentagone Lawrence DiRita a «explosé» lorsqu'il a été interrogé sur la constance avec laquelle la source affirmait avoir lu l'incident dans un rapport d'enquête. «Des gens sont morts à cause de ce qu'a dit ce fils de pute. Comment peut-il encore être crédible?» aurait-t-il lancé, selon le magazine. Selon le journal, le porte-parole du Pentagone Lawrence DiRita a «explosé» lorsqu'il a été interrogé sur la constance avec laquelle la source affirmait avoir lu l'incident dans un rapport d'enquête. «Des gens sont morts à cause de ce qu'a dit ce fils de pute. Comment peut-il encore être crédible?» aurait-t-il lancé, selon le magazine. Les allégations de «Newsweek» ont eu un impact considérable et ont soulevé l'indignation des musulmans qui considèrent le Coran comme la parole de Dieu et traitent chaque exemplaire avec le plus grand respect. Profaner le Coran est passible de la peine de mort en Afghanistan et au Pakistan. En Afghanistan, de violentes manifestations ont fait seize morts et plus d'une centaine de blessés. Dimanche, des religieux afghans ont menacé de déclencher une guerre sainte contre les Etats-Unis à moins que ces derniers ne leur remettent dans les trois jours les auteurs de la profanation. «Newsweek» affirme ne pas envisager de sanctions contre son personnel.
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