Fin de parcours chaotique pour le «train de l'enfer»
Fin de parcours chaotique pour le «train de l'enfer» - Le Parisien
Jamais autant d'Allemands ne s'étaient mobilisés à l'arrivée d'un train transportant des déchets nucléaires. Samedi, environ 50.000 personnes selon les organisateurs, 20.000 selon la police, se sont rassemblées dans un champ de maïs à Dannenberg. Beaucoup étaient venus de loin, parfois avec leurs tracteurs, au milieu des banderoles et drapeaux jaunes frappés d'un soleil rouge - un symbole des antinucléaires allemands.
123 tonnes de déchets nucléaires
Les 14 wagons, transportant 123 tonnes de rebuts nucléaires, sont entrés en Allemagne via le pont qui enjambe le Rhin entre Strasbourg et Kehl. Un trajet qui a divergé du projet initial pour éviter les manifestants qui attendaient le convoi à 60 km plus au nord.
Lors d'une longue pause technique en gare de Kehl, six wagons transportant des policiers allemands ont été attelés au convoi pour le protéger des manifestants. Cette halte a en outre permis de s'assurer qu'il n'y avait «aucune anomalie» sur le train, selon la police, alors que Greenpeace avait repéré une surchauffe sur un essieu, sur la base d'images infrarouge.
Matraques contre jets de pierre
Globalement pacifiste, le mouvement antinucléaire a pris une tournure violente en Allemagne. Certains antinucléaires n'ont pas hésité à retirer le ballast sous les rails, des actes qualifiés de «délit» par la chancelière Angela Merkel. La police est intervenue près de Dannenberg à coups de matraques et de sprays au poivre pour déloger des manifestants qui leur lançaient des pierres et des pétards.
Vers 22h45, le convoi se dirigeait vers Aschaffenburg (Bavière) et la Basse-Saxe après avoir été bloqué pendant une trentaine de minutes à Darmstadt-Kranichstein, dans la Hesse, par une dizaine de militants.
Le mouvement antinucléaire reprend vigueur depuis que le gouvernement conservateur-libéral a décidé de prolonger la durée de vie des 17 réacteurs du pays. Les députés ont voté fin octobre cette prolongation, de douze ans en moyenne, reniant ainsi l'abandon du nucléaire civil voté à l'époque du chancelier social-démocrate Gerhard Schröder qui a dirigé le pays entre 1998-2005.
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