Licenciés pour des critiques sur Facebook : les Prud'hommes confirment
Licenciés pour des critiques sur Facebook : les Prud'hommes confirment - Le Parisien
Ces trois salariés travaillaient chez Alten, une société d'ingénierie dont le siège est à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et qui emploie 11 300 collaborateurs dans le monde. En décembre 2008, lors d'échanges sur le réseau social Facebook, l'un d'eux, s'estimant mal considéré par sa direction, avait ironisé sur sa page personnelle, en disant faire partie d'un «club des néfastes». Deux autres employées avaient répondu : «Bienvenue au club».
Facebook, «un site social ouvert»
Un autre salarié avait alors transmis une copie de ces propos à la direction d'Alten... qui avait aussitôt décidé de renvoyer leurs auteurs pour «faute grave». L'un d'eux avait renoncé à des poursuites devant le conseil des prud'hommes, préférant une transaction à l'amiable.
Devant les prud'hommes, en mai dernier, l'employeur avait estimé que les propos tenus traduisaient une «incitation à la rébellion» et un «dénigrement de l'entreprise». Ces propos avaient un caractère «privé», selon Me Grégory Saint-Michel, l'avocat de deux salariés. «A partir du moment où l'on publie des propos sur un site social ouvert, on peut difficilement considérer qu'ils appartiennent à la sphère privée », estimait pour sa part Hélène Grignon-Boulon, la directrice des ressources humaines d'Alten.
Soulignant que la décision des prud'hommes de Boulogne était une première, Me Grégory Saint-Michel a indiqué vendredi qu'il allait faire appel devant la chambre sociale de la cour d'appel de Paris. «Méfiance désormais pour tous les salariés d'avoir l'outrecuidance d'utiliser Facebook pour s'exprimer, a-t-il mis en garde. Les salariés doivent extrêmement faire attention à ce qu'ils disent de manière humoristique ou pas» .
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