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mercredi, novembre 10, 2010

PRÉSIDENTIELLE - La bataille des primaires est lancée au PS

PRÉSIDENTIELLE - La bataille des primaires est lancée au PS - Le Point

Sous une pluie fine, Arnaud Montebourg répond aux journalistes devant l'Assemblée nationale, où se tenait, mardi soir, le conseil national du PS chargé de voter le texte sur l'égalité réelle. Philippe Martin, député du Gers, passe à côté et lance, dans un grand sourire : "Ça y est, les primaires ont commencé?" C'est un peu ça : le texte rédigé par le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a sonné le départ de la course qui déterminera le candidat socialiste à la présidentielle. "C'est comme la tectonique des plaques, confie Malek Boutih, membre du bureau national : il y a d'abord des mouvements en profondeur, discrets, et à un moment, ça pète."

Depuis quelques jours, les candidats putatifs sont passés à l'offensive. François Hollande et ses amis sont les plus virulents, suivis par Manuel Valls et Pierre Moscovici. Les amis de l'ex-premier secrétaire mènent une guérilla féroce contre ce texte. Leur angle d'attaque : une présence envahissante de l'État pour régler tous les problèmes (l'éducation, la jeunesse, l'économie...), une pléthore de propositions sans hiérarchie, une inversion des priorités (proposer avant de trouver les financements).

Les strauss-kahniens aux anges

La direction du PS a tenté de déminer le terrain. Elle a ainsi accepté de tempérer quelques dispositions controversées, comme l'éventuelle nationalisation de Total ou la création d'un statut pour les jeunes. Comme pour contrer les critiques de Hollande et de Valls, Solférino a aussi distribué aux journalistes, mardi soir, un petit argumentaire précisant que le texte est construit autour de quatre priorités - éducation, jeunes, logement et santé - et qu'il précise "les marges de manoeuvre" mobilisées pour les financer.

Dans le sous-sol de l'Assemblée nationale, les strauss-kahniens (mis à part Pierre Moscovici) semblent satisfaits du résultat. "C'est presque du réformisme radical cher au coeur de DSK !" explique un député proche de Dominique Strauss-Kahn. Mais le texte n'a pas emballé les foules : il a été approuvé par seulement 59 des 306 membres du conseil national (pour 12 abstentions, dont celles de Hollande et de Valls), soit à peine 20 % du corps électoral. Une victoire chiche pour Martine Aubry.

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