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mercredi, mai 18, 2011

Comment choisir son master?

Choisir son master en dix questions - Le Monde

Cherchez "master management" sur Google et vous obtiendrez… 514 millions de résultats. Pour "master commerce", seulement 114 millions. Avec les nombreux "masters of science", on est proche avec 117 millions. Rien qu'en France, on estime l'offre de masters, MBA et mastères spécialisés à plus de 7 500 diplômes. L'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) évalue plus de 6 000 masters universitaires ! Un univers pas facile à percer pour ceux qui ne poursuivent pas un cursus linéaire dans la même université de la première année de licence au doctorat. Et encore plus pour des salariés qui ont souvent perdu tout contact avec le monde universitaire. Alors que nous entrons dans la dernière ligne droite des inscriptions, les dix questions à se poser absolument.

1. COMMENT CHOISIR ?

En master, il est temps de se décider sur un avenir professionnel. Sans parler du doctorat, rien n'empêche bien sûr de suivre plusieurs masters ou d'enchaîner masters universitaires et mastères spécialisés, grande école et master ou mastère spécialisé, etc.

Des étudiants dans une salle de cours d'université.

Le tout est quand même de prendre garde à ne pas présenter un CV type "éternel étudiant", dont ont tendance à se méfier les entreprises... "Vous devez d'abord faire le point sur vous-même avant de chercher coûte que coûte le meilleur master, conseille Simone Bonnafous, présidente de l'université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (UPEC). Des compétences que vous souhaitez acquérir peuvent justifier des virages en sachant que les entreprises ont besoin de profils ouverts et que cela peut être très profitable de mêler dans un même parcours le droit, les langues et des études de gestion, le tout pourquoi pas en apprentissage."

Car suivre un master, c'est non seulement acquérir une expertise dans un domaine pointu, mais aussi passer par des périodes de stages ou en laboratoires qui vous aideront à comprendre si c'est bien dans cet environnement professionnel que vous souhaitez travailler. Sans oublier les relations privilégiées avec un petit nombre d'étudiants dûment sélectionnés que vous devez prendre soin de cultiver car ils constitueront votre réseau de demain.

2. GRANDE ÉCOLE OU UNIVERSITÉ ?

Une question qui ne se pose bien sûr pas partout, les lettres ou médecine restent l'apanage des universités quand le commerce-management ou les sciences se retrouvent aussi bien à l'université que dans les grandes écoles. "Pour étudier la communication ou les affaires internationales, il est logique de venir chez nous,constate ainsi Hervé Crès, directeur adjoint de Sciences-Po Paris. Dans les masters où nous sommes en concurrence avec les grandes écoles de commerce, comme le marketing ou la finance, nous ne proposons pas les mêmes méthodes."

"Dans nos mastères spécialisés, les employeurs viennent chercher des diplômés centraliens un peu différents qui, sans être passés par le cursus grande école, maîtrisent nos méthodes, explique de son côté Hervé Biausser, directeur de l'Ecole centrale de Paris, qui propose pas moins de 18 mastères spécialisés accessibles après un bac +5, notamment en management et technologies. Pour des élèves d'écoles moins renommées que la nôtre, c'est l'occasion de bonifier leur diplôme."

Et Simone Bonnafous de résumer : "Dans le système où nous vivons, les très grandes écoles, – je dis bien les 'très grandes' – apportent encore à leurs titulaires un avantage déterminant sur le marché de l'emploi, notamment en termes de réseaux. Mais les étudiants devraient se poser plus de questions en ce qui concerne les 'moins grandes' écoles, qui ne savent guère faire de recherche et sont parfois beaucoup plus chères que l'université, qui possède d'excellents enseignants, s'est professionnalisée, propose des stages et a d'excellents taux d'insertion en masters."

3. COMMENT FINANCER SON CURSUS ?

237 euros pour un master à l'université, 45 000 pour un MBA à HEC. Deux chiffres qui traduisent aussi la diversité d'un univers au sein duquel cohabitent des formations quasi gratuites et des "Rolls" réservées à des cadres de très haut niveau. Le principal critère de choix est alors l'intérêt de son investissement sur le marché du travail. L'université est alors beaucoup moins chère, en formation initiale mais aussi en formation continue. "Pour des salariés, le coût de nos masters varie selon qu'ils sont accessibles en formation continue et initiale à la fois – 4 500 euros par an –, en formation continue uniquement – 6 000 euros – ou s'il s'agit d'un Executive MBA, que nous facturons 10 000 euros à des cadres en activité ", explique Jérôme Rive, directeur de l'IAE (institut d'administration des entreprises) de Lyon, le plus important de France avec ses 6 000 étudiants.

Obtenir un financement pour un diplôme d'IAE ou de grande école ne sera de toutes façons pas bien difficile, que ce soit en formation initiale en continue. En effet, les banques savent que ces cursus se vendent bien sur le marché du travail. En revanche, la question devient plus épineuse lorsqu'on souhaite poursuivre ses études en sciences humaines ou dans certaines filières scientifiques peu "porteuses"…

4. PEUT-ON SUIVRE UN MASTER EN ALTERNANCE ?

Quand se "payer" un master ou un mastère spécialisé (MS) semble hors de prix, la solution pour beaucoup est alors de recourir à l'apprentissage, qui se généralise des écoles d'ingénieurs à l'université. "Les entreprises apprécient tout particulièrement des étudiants en master sur un rythme de trois jours à l'école, deux jours en entreprise", explique Jean-Michel Perrenot, directeur de l'IGS Lyon, dont les masters en ressources humaines sont parmi les plus recherchés. "Pour réussir en alternance, il faut montrer qu'on est à la fois capable d'être recruté par une entreprise et de continuer à apprendre".

5. CELA VAUT-IL LA PEINE DE PARTIR À L'ÉTRANGER ?

Pour apprendre la langue, pas forcément tant les formations 100 % en anglais sont aujourd'hui nombreuses en France même. Mais quand il s'agit de comprendre une culture, rien ne vaut évidemment l'expatriation. Si, en Europe, les échanges dans le cadre du programme Erasmus fonctionnent très bien et sont plébiscités au niveau master, partir dans le reste du monde peut être plus compliqué et… plus cher.

Et là, l'avantage va clairement aux grandes écoles, notamment celles de commerce, qui proposent quantité de formules pour passer une partie de son cursus à l'étranger et sont devenues de plus en plus internationales. "Elles sont même celles qui le sont le plus reconnues dans le monde et le seront encore plus à l'avenir", se félicite Pierre Tapie, président de la CGE (Conférence des grandes écoles) et directeur général de l'Essec, qui compte 1 600 étrangers sur 4 300 étudiants.

6. EXISTE-T-IL DES LABELS ?

Si tous les masters remis par les universités bénéficient automatiquement du"grade" de master correspondant, les grandes écoles ne peuvent l'arborer qu'à condition d'avoir reçu l'agrément de la Commission d'évaluation des formations et des diplômes de gestion (CEFDG), pour les écoles de commerce, et la Commission des titres d'ingénieur (CTI), pour les écoles d'ingénieurs. Mais cela n'empêche pas de voir fleurir des "masters XY" ("XY" pour le nom de l'école) qui n'ont de master que le niveau bac+5. Faites bien la différence. La CGE(Conférence des grandes écoles) labellise elle deux types de masters : les mastères spécialisés et les MSc.

Dans le domaine très concurrentiel du commerce-management, l'agence européenne EFMD remet aux plus grandes business schools les labels Equis et Epas. Les meilleurs établissements sont souvent également accrédités par l'AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) et l'AMBA(Association of Masters of Business Administration). On parle de "triple couronne" pour les établissements accrédités Equis, AACSB et AMBA. Les universités possèdent plus rarement ces labels puisque sont labellisés Equis uniquement Paris-Dauphine et l'IAE d'Aix-en Provence (également membre de l'AMBA). La compétition est moins acharnée entre les écoles d'ingénieurs, qui bataillent moins pour être accréditées EUR-ACE.

7. QUE VALENT LES PALMARÈS ?

On ne compte plus les palmarès de masters. Par rapport à d'autres moins "sérieuses", les évaluations menées par l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur), organisme public indépendant, sur les masters universitaires ont le mérite de la clarté et de la transparence. L'accès à l'ensemble de ses évaluations est libre sur son site où vous pourrez retrouver les notes de chaque master (des meilleurs A+ aux médiocres C) avec les commentaires de ses experts.

A l'international, à côté du fameux "Classement de Shanghaï" (aujourd'hui appelé"Academic Ranking of World Universities"), deux grands "fabricants" anglo-saxons de "rankings" sont en compétition: le Times Higher Education (THE) et QS. Dans les deux cas, les classements sont très largement dominés par les universités américaines. D'autres plus spécifiques existent en économie-gestion, et notamment les MBA. Se distinguent alors le Financial Times, Business Week etThe Economist.

8. PEUT-ON OBTENIR UN MASTER EN TRAVAILLANT ?

"Aujourd'hui, les salariés souhaitent de plus en plus obtenir un véritable diplôme plutôt que de simples attestations", constate Philippe Cassuto, coordinateur régional de la formation continue universitaire dans l'académie d'Aix-Marseille. C'est ainsi l'occasion pour certains qui ne sont pas passés par la case enseignement supérieur de mettre une touche d'excellence sur leur CV. "Nous avons même eu le cas d'un cadre sans aucun diplôme qui a obtenu un master information-communication en VAE [validation des acquis de l'expérience]", commente encore Philippe Cassuto.

"Nombreux sont les cadres qui se rendent un jour compte qu'il leur manque des compétences pour progresser dans leur entreprise ou un diplôme pour s'y affirmer. Ils souhaitent donc de plus en plus passer par une formation diplômante type master, constate également Christophe Boisseau, directeur marketing de l'IFG-CNOF, l'un des organismes de formation continue les plus reconnus en France dans le domaine du management. Nous conseillons aux cadres de ne pas acheter de la formation comme un produit de consommation banal mais de se créer un véritable parcours de formation qui peut aller jusqu'au master."

L'occasion également de se mêler à d'autres profils. Si les MBA sont généralement réservés à des cadres ayant au moins 3 années d'expérience professionnelle, nombreux sont en effet les masters qui les reçoivent au milieu de plus jeunes. "Au sein de notre master négociation internationale, un quart des étudiants sont des professionnels, reprend Philippe Cassuto. C'est très formateur pour les plus jeunes d'être avec des pros et pour les pros de se confronter à de nouvelles approches.""À l'IAE, nous avons les deux cas, remarque de son côté Jérôme Rive, avec des masters 100 % formation continue dans lesquels les professionnels entrent généralement directement en 2e année, et d'autres qui panachent les profils. Dans un master en ressources humaines, par exemple, jeunes en formation et cadres expérimentés n'ont pas du tout les mêmes besoins et nous préférons avoir des masters séparés."

9. QU'EST CE QU'UN DIPLÔME "EXECUTIVE" ?

Parce qu'un cadre ne peut pas forcément quitter son entreprise pendant 1 an pour se former, certains diplômes s'obtiennent dans le cadre de formations dont les cours en groupes n'ont lieu que pendant les week-ends et les vacances. Ils se préparent généralement sur une durée allant de 16 à 18 mois et on parle alors d'executive mastère spécialisé ou MBA. "Enseigner à des cadres, c'est une tout autre pédagogie qu'avec des étudiants: elle est autant fondée sur l'échange d'expérience entre les participants que sur le cours", commente Jérôme Caby, directeur de l'ICN à Nancy, qui propose un executive MBA.

Mais comment se décider entre un mastère spécialisé (MS) et un MBA, tous deux en executive ? "Ce ne sont pas forcément des candidats de même niveau, répondPascale Martin Saint-Étienne, responsable des mastères spécialisés d'ESCP Europe. En MBA, on vient acquérir du leadership, en MS on se réassure dans sa carrière en acquérant des compétences nouvelles auprès de professeurs souvent à la pointe de l'innovation." Et pensez aussi que beaucoup de MBA ont une vocation internationale et s'effectuent donc entièrement en anglais.

10. LE CAP DE LA SÉLECTION EST-IL DIFFICILE À PASSER ?

Il n'y a théoriquement pas de sélection à l'entrée en première année de master universitaire. Théoriquement car nombreux sont ceux qui la pratiquent plus ou moins ouvertement. D'autant que la sélection à l'entrée en seconde année est elle tout à fait légale. Tout dépend en fait de l'offre et de la demande! Intégrer certains masters recherche dans des matières scientifiques peu prisées peut se révéler très facile, alors que HEC ou Paris 11 peuvent se permettre de refuser 95 % des candidatures dans certains de leurs diplômes. "Nous avons eu l'année dernière 800 candidatures pour 60 places au sein de notre master management international, un chiffre qui a doublé en un an", commente ainsi Jérôme Rive.

Selon les cas, le processus peut donc être plus ou moins long et difficile. "Entre mars et mai, nos candidats doivent rédiger une lettre de motivation, passer le test propre aux IAE (le Score IAE-message), le TOEIC pour l'anglais et, enfin, un entretien devant un jury", explique encore Jérôme Rive. Et en formation continue, le processus commence encore un peu plus en amont car il faut laisser aux candidats reçus le temps de boucler le financement de leur master. Un master, ça se mérite !

Olivier Rollot

" Pourquoi nous avons choisi de suivre un master"

Elles s'appellent toutes les deux Lucie, sont toutes les deux étudiantes à Lyon et suivent toutes les deux leur 2e année de master. La ressemblance s'arrête là. La première, Lucie Boucher, étudie les sciences de l'environnement industriel et urbain. La seconde, Lucie Thévenon, le management international à l'IAE de Lyon : "J'ai choisi ce master entièrement en anglais pour conserver mon niveau", commente-t-elle, tout juste de retour de quinze mois en Ecosse, après avoir obtenu un bachelor en Angleterre et un DUT carrières juridiques.

"Je voulais m'initier à la recherche", confie de son côté Lucie Boucher, qui, comme 10 % des étudiants de l'INSA de Lyon, a opté pour un master de l'université Claude-Bernard parallèlement à son cursus d'ingénieur : "Je profite du jeudi après-midi, où je n'ai pas cours, pour compléter mes compétences dans ce master. Je rencontre d'autres types d'étudiants, dont pas mal d'étrangers. C'est très épanouissant."

L'environnement international est aussi l'un des grands atouts de l'IAE. "Nous ne sommes que 10 Français sur 30 étudiants. Mais j'ai aussi opté pour l'IAE à cause de son prix, très bon marché par rapport aux écoles de commerce, alors que sa réputation auprès des entreprises est excellente. Je trouvais que mon bachelor ne suffisait pas et je ne voulais pas être assistante juridique." Lucie Boucher a opté pour un master à la fois pour les compétences qu'il lui apportait et pour "augmenter la reconnaissance internationale de son cursus en obtenant un diplôme universitaire".

Maintenant proches du marché du travail, les deux jeunes femmes ont profité des stages pour affiner leurs projets. Lucie Thévenon aimerait travailler dans la logistique et "s'expatrier deux ans ou plus". Lucie Boucher s'intéresse au "traitement biologique des déchets, secteur passionnant et plein d'avenir".

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