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mardi, mai 17, 2011

Est-ce que l'affaire DSK est lié au niveau de la dette publique américaine qui dépasserait son plafond légal?

La Crise Acte IV : le début de la fin dans toute bonne tragédie classique - Vie financière

Bill Bonner pense que nous ne sommes pas — et de loin — au bout de l’histoire. Mais nous approchons probablement du début de la fin.

Le début du dernier acte a été signalé la semaine précédant Pâques, quand Standard & Poor’s a attribué une « perspective négative » à la dette du gouvernement américain. Les analystes n’ont pas tardé à affirmer qu’un défaut de paiement grave, « normal », des Etats-Unis était peu probable. Personne ne semblait prendre l’affaire très au sérieux. Cela nous rappelait 1979. A l’époque, Paul Volcker avait déclaré qu’il resserrerait le crédit et freinerait l’inflation. Personne ne l’avait pris au sérieux non plus. Les rendements obligataires continuèrent à grimper. Ce n’est qu’en 1983 que le rendement sur le bon du Trésor à 10 ans atteignit son sommet.

En un sens, les analystes ont raison. Il n’y aura pas de défaut « normal ». L’issue finale sera probablement bien plus destructrice que cela.

Il est très important de comprendre le contexte. Nous ne vivons pas une panique ou une crise économique « normale ». Ce n’est pas non plus un coup du hasard. Pas plus qu’il ne s’agit d’une série d’événements aléatoires, imprévisibles même pour un oeil averti. Ce que nous voyons, c’est un drame épique. Un drame avec des héros et des vilains… une intrigue séculaire… une morale… des rebondissements, des retournements et des surprises. Il a également une issue inévitable, prévisible. Les gentils vont gagner. Vous pouvez y compter.

J’ai eu le temps d’y penser pendant une chevauchée en Argentine. Là-bas, les distances sont longues. On passe beaucoup de temps en selle. C’est durant un tel voyage que j’ai pensé aux moyens de comprendre le monde financier actuel. La tendance moderne est de tout penser — en particulier le monde de la finance — en termes techniques, voire mécaniques. On suppose par exemple que Ben Bernanke & Co. peuvent faire soit le bon choix, soit le mauvais, selon ce à quoi le spectateur s’attend. La presse financière du monde entier réfracte leurs actions au travers de ce prisme.

M. Bernanke lui-même semble envisager les choses de cette manière. Lors de sa récente conférence de presse, par exemple, il a déclaré qu’il laisserait les taux proches de zéro parce que cela aiderait l’économie à « se remettre ». Il pense que le système financier mondial est une sorte de machine qui réagit à ses ajustements comme un moteur répond à la pression sur l’accélérateur. Si vous voulez aller plus vite, il suffit d’appuyer plus fort !

La plupart des gens réfléchissent aussi en ces termes. Si Ben Bernanke augmente les taux d’intérêt un peu trop, ou un peu trop tôt, ils pensent qu’il sera responsable du ralentissement de l’économie. Le moteur pourrait même caler.

Mais trouve-t-on des preuves, dans toute l’histoire, que des mécaniciens bien intentionnés puissent améliorer la performance d’une économie ? Nous n’en connaissons aucune. Pas un seul exemple. Ce que nous voyons, ce sont quelques milliers d’années d’histoire économique durant laquelle personne n’a même essayé. Puis, durant l’ère moderne, avec l’arrivée des calculatrices et des statistiques, les planificateurs centraux ont pu se mettre au travail. Depuis, chaque fois qu’un désastre se produit, on trouve un économiste à proximité, une clé à molette à la main, du cambouis plein le pantalon.

N’est-ce pas Benjamin Strong, chef de la Réserve fédérale, qui a déclenché la frénésie finale de 1929, avec sa baisse de taux, son « coup de whiskey », en 1927 ? N’était-ce pas le brain trust de Roosevelt qui a gaspillé les chances de reprise en 1930, avec des hausses de taux, des augmentations des dépenses et des impôts, et des barrières réglementaires ? Qui… sinon les planificateurs centraux… a détruit l’économie soviétique ? N’est-ce pas Rudolf Havenstein qui a apporté l’hyperinflation à l’Allemagne… et Gideon Gono qui l’a causée au Zimbabwe ? Che Guevara lui-même, en tant que chef de la banque centrale cubaine, a pratiquement ruiné l’île à lui tout seul. Et qui, sinon Alan Greenspan, est plus à blâmer pour la bulle américaine de l’immobilier et des finances ?

On pourrait dire que la plupart des économies fonctionnent passablement bien la plupart du temps. Cela, pourrait-on en conclure, est dû aux compétences du mécanicien en fonction. Mais la plupart du temps, les mécaniciens n’ont rien fait. Ils ont rarement tenté d’intervenir de manière sérieuse. Et chaque fois qu’ils l’ont fait, les résultats ont été désastreux. Nous ne connaissons aucun contre-exemple. Pas un seul.

Malgré ces siècles d’histoire qui les regardent droit dans les yeux, les autorités financières partout dans le monde se sont empressées d’ »améliorer » le fonctionnement de l’économie de marché. Elles ont joué environ 20 000 milliards de dollars sur la question.

Récemment, le Japon s’est trouvé confronté à une triple catastrophe séisme/tsunami/nucléaire ; il a réagi en imprimant de l’argent, augmentant le bilan de la Banque du Japon de 250% en deux semaines. Je pense que Ben Bernanke attend simplement une urgence pour pouvoir faire de même.

Ce n’est qu’une partie de l’histoire. On parle là de personnes qui font des erreurs — mais pas des erreurs aléatoires. Ce sont des erreurs d’une espèce particulière. Elles dérivent toutes de fausses idées sur la manière dont fonctionne un système économique/monétaire.

En d’autres termes, nous ne faisons pas qu’observer des efforts maladroits pour réanimer l’économie américaine. La tragédie est bien plus vaste que cela. Et comme toute pièce de théâtre, elle doit avoir un début… et une fin.

Acte I : Richard Nixon lève l’ancre dorée
Le rideau s’est levé sur ce spectacle le 15 août — jour de l’Assomption — 1971. C’est à ce moment-là que Richard Nixon a changé le système monétaire mondial. Il a levé l’ancre dorée. Auparavant, toutes les monnaies étaient rattachées à une forme de devise qu’aucune nation ne pouvait contrôler. A partir de là, proclama-t-il, les devises seraient toutes liées au dollar. Et le dollar serait libre de d’aller où ses gardiens jugeraient bon qu’il aille.

Peu de temps après, le dollar subit une vague de baisse. Les investisseurs pensaient que les dés en étaient déjà jetés. Ils voyaient les taux d’inflation grimper aux Etats-Unis et voulaient sortir du billet vert.

Mais les Etats-Unis n’étaient pas prêts pour la ruine. Les salaires, le PIB, la richesse nette — tous grimpaient depuis des décennies. Les Etats-Unis étaient le pays le plus riche de la planète. Aucun autre ne leur arrivait à la cheville. Ils étaient le plus grand exportateur du monde. Et son plus grand créditeur. Mais avec une inflation grimpant à 10% par an — et plus — il fallait faire quelque chose.

Paul Volcker fut le héros du premier acte. Il encaissa le coup — augmentant les réserves obligatoires et poussant le taux directeur de la Fed au-dessus de l’inflation des prix à la consommation. Les investisseurs mirent quelques années à réaliser ce qui s’était produit. Mais Volcker avait maîtrisé l’inflation et apporté aux Etats-Unis près de deux décennies de prospérité relative. Le dollar, en termes d’or, grimpa jusqu’en 1998.

Cours de l'or de 1971 à nos jours

Acte II : Le dollar terrasse la relique barbare, l’or et donne l’illusion de la prospérité
L’acte II prit pas mal d’investisseurs par surprise. Les vétérans, les adeptes de l’or, pensaient que le dollar allait chuter en droite ligne, tandis que l’or grimperait en ligne tout aussi droite. Mais ce n’est pas ainsi que fonctionnent les grandes tragédies.

Les années 80 et 90 amenèrent la prospérité. Mais ce n’était pas la même prospérité que celle des années 50 et 60. Elle avait quelque chose de factice et dégénéré. Les salaires américains atteignirent un sommet à 14,78 $ de l’heure — en dollar de 1999 — en 1973. Ils n’étaient que de 13,24 $ de l’heure lorsque le 20ème siècle prit fin une génération plus tard. La dette enfla à mesure que les ménages essayaient d’améliorer leur niveau de vie sans réelle augmentation de salaires.

Les Américains se mirent à chercher les bonnes affaires — et ils les trouvèrent à l’étranger. La production industrielle passa de Detroit et Seattle à Shenzhen et Pudong. Les acheteurs délaissèrent leurs magasins de quartier pour se rendre chez des discounters géants du type Wal-Mart. Les familles s’éloignèrent de plus en plus de leur lieu de travail pour se loger moins cher. Vous remarquerez peut-être que toutes ces adaptations dépendent d’une énergie peu coûteuse.

Il faut du carburant bon marché pour vivre loin de son lieu de travail. Il faut du carburant bon marché pour transporter des choses de Pudong à Denver. Sans énergie abordable, ce modèle tout entier n’aurait aucun sens (mais c’est une histoire pour un autre jour).

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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

c'est effectivement la fin d'un model economique la fin du dolalrd aproche a grand pas automne 2011. La problématique des premiere matiere energétique change la donen a jammais mais quel model economique mettre en place ?

1:59 PM  

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