La plus grave catastrophe aérienne de l'histoire d'Air France
Le crash du vol AF 447 demeure inexpliqué
Le président américain Barack Obama a assuré dans une interview donnée, le 2 juin, à la chaîne française i-TV, que "les Etats-Unis accorderont tout l'assistance nécessaire pour trouver ce qui s'est passé" à bord de l'Airbus A330 d'Air France disparu, le 1er juin, entre le Brésil et le Sénégal, dans l'Atlantique sud.Le président Nicolas Sarkozy s'était rendu la veille à l'aéroport Charles-de-Gaulle pour rencontrer les familles des disparus.
"Les perspectives de retrouver des survivants sont très faibles. Il n'y a aucun élément précis sur ce qui s'est passé"Les recherches aériennes et maritimes se poursuivront pour localiser le lieu du crash et retrouver les boîtes noires de l'appareil accidenté, a certifié le ministre de la défense, Hervé Morin.
Pendant de longues heures, lundi matin, les télévisions brésiliennes s'étaient bornées à annoncer la disparition nocturne au-dessus de l'Atlantique du vol AF 447. Par souci de prudence, en l'absence d'informations supplémentaires. Mais aussi comme par refus de croire à l'irréparable, avant de laisser place peu à peu à la tragique évidence: l'Airbus 330 reliant Rio à Paris n'arriverait jamais à destination. Il est 19 h 29 locales c'est-à-dire 0 h 29 à Paris lorsque l'Airbus d'Air France décolle de l'aéroport international de Rio, avec 228 personnes à bord, 216 passagers, dont sept enfants et un bébé, ainsi que 12 membres d'équipage. La compagnie assurant deux liaisons aller-retour quotidiennes entre les deux villes, un autre avion, l'AF 443, l'a précédé 3 heures plus tôt et accomplira un vol sans histoire. A 22 h 30, l'Airbus établit un contact normal avec le contrôle aérien de Recife, dans le nord-est du Brésil. A 22 h 48, l'appareil quitte la zone de couverture radar brésilienne. Il se trouve alors à 565 km au nord de la ville côtière de Natal. Comme sur tous les vols "transatlantique sud", l'avion doit rester pendant trois à quatre heures hors de vue des radars, dont la portée est limitée à environ 500 km, 10 % seulement de l'espace aérien mondial sont couverts par des radars.
Dépressuration
Pendant la durée de ce "trou", l'équipage doit envoyer un signal par radio HF pour localiser l'appareil. Dans le cadre d'un suivi par satellite, qui ne fonctionne pas encore en temps réel, il est tenu d'adresser toutes les heures un "point de report" qui permet de connaître sa position. A 23 heures, l'AF 447 entre dans une zone de fortes turbulences. A 23 h 14 ou 4 h 14 à Paris, Air France reçoit un message automatique de maintenance faisant état d'une panne de systèmes. A cet égard, l'armée de l'air brésilienne maintiendra avoir été informée par Air France que le message automatique signalait aussi une dépressurisation. A 23 h 20, le contrôle aérien brésilien ne reçoit pas le contact radio attendu au moment de l'entrée programmée de l'avion dans l'espace aérien du Sénégal. Il contacte le contrôle de Dakar, également sans nouvelles. Les radars de l'île du Sel, dans l'archipel du Cap-Vert, à 450 km de la côte africaine, n'ont, eux non plus, rien repéré.C'est l'alerte
Trois heures plus tard, le Brésil déclenche de nuit les opérations de recherches. Cinq avions, deux hélicoptères et trois navires y participent. Ces recherches sont difficiles. Elles se concentrent sur une zone située à plus de 1 100 km des côtes, à 800 km au nord-est de l'archipel brésilien de Fernando de Noronha, à mi-chemin entre l'Amérique et l'Afrique. L'absence d'une base d'appui oblige les avions à retourner fréquemment sur la terre ferme pour se ravitailler. Pour sa part, la France a envoyé sur zone, à partir de la métropole et de sa base permanente de Dakar, deux avions de reconnaissance Atlantique 2. Ces appareils, équipés de radars et de sonars, sont réputés pour leur efficacité dans la détection d'épaves et de naufragés. Ils sont appuyés par un Falcon 50 de surveillance maritime et par un navire de la Marine nationale, le transport de chalands de débarquement Foudre qui se trouvait, mardi 2 juin, à trois jours de mer de son objectif. La France a également sollicité auprès du Pentagone le concours des satellites militaires américains, nettement plus nombreux que ceux dont la France dispose. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est entretenu lundi avec Nicolas Sarkozy qui l'avait appelé pour lui transmettre ses condoléances. Le gouvernement de l'Etat de Rio a décrété un deuil de trois jours à la mémoire des 228 disparus.Cette catastrophe est la plus importante qu'ait connue la compagnie depuis sa création
La dernière en date était l'accident du Concorde, le 25 juillet 2000, qui avait pris feu au décollage et s'était écrasé peu après, causant la mort des 113 passagers et membres de l'équipage. Le 11 septembre 1968, Air France avait perdu une Caravelle en provenance d'Ajaccio, tuant 95 personnes. En attendant d'en savoir plus sur les causes de la disparition de l'Airbus A330-200, Air France a activé son plan d'aide aux familles. Les proches des passagers disparus pourront "se rendre sur zone" s'ils le souhaitent, a indiqué Jean-Louis Borloo, ministre des transports.Accompagner les Familles
Plus d'une centaine de volontaires d'Air France se sont spontanément proposés pour accompagner les familles des victimes et les aider. D'autres prendront leur relais dans les prochaines heures. Ces aides sont de long terme, ajoute-t-on au siège d'Air France: dix ans après la catastrophe du Concorde qui avait coûté la vie à 113 personnes, la plupart des familles sont encore en relation avec les volontaires qui les avaient aidés à l'époque.Libellés : aéroport Charles-de-Gaulle, Air France, catastrophe aérienne AF 447, nouvelles en continu
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