Le ministre du travail veut ramener le chômage sous la barre des 9%
Le ministre du travail veut ramener le chômage sous la barre des 9% - Le Monde
Dans un entretien publié samedi dans Le Figaro, Xavier Bertrand, le ministre du travail, dit viser un taux de chômage en dessous des 9 % d'ici la fin de l'année. Il indique aussi qu'il veut fixer une nouvelle feuille de route à Pôle Emploi et remplacer son directeur général, Christian Charpy. Le ministre ajoute enfin que la prime que certaines entreprises devront verser aux salariés sera exonérée de cotisations jusqu'à 1 200 euros, précise également le ministre.
"Avec la baisse du chômage, d'autres indicateurs [dynamisme de l'intérim et de l'emploi des cadres] montrent qu'on a amorcé une sortie de crise", affirme le ministre dont le "premier objectif est de passer au plus vite, et en tout cas avant la fin de l'année, à un taux de chômage inférieur à 9 % en métropole". "Nous étions à 9,2 % fin 2010 et certains experts nous disent que toute la baisse possible cette année a déjà eu lieu", poursuit le ministre. "Mais nous n'allons pas nous contenter de nous reposer sur la conjoncture" et, selon lui, "les 500 millions d'euros alloués en janvier aux politiques de l'emploi, notamment avec des contrats aidés supplémentaires que j'assume pleinement car ils permettent de remettre le pied à l'étrier de chômeurs de longue durée n'ont pas encore produit leurs effets".
"En outre, je vais fixer une nouvelle feuille de route à Pôle emploi", annonce Xavier Bertrand en saluant "l'énorme travail accompli" par Christian Charpy, actuel responsable de la structure, née de la fusion de l'ANPE et des Assedic, dont il annonce le remplacement prochain. "J'en ai parlé avec lui : à nouvelle feuille de route, nouvelle direction", estime Xavier Bertrand. Le ministre trace alors les premiers contours de cette feuille de route. "Ses agents ont réussi, en un temps record, la fusion de l'ANPE et des Assedic, sans aucun retard dans l'indemnisation des demandeurs d'emploi et ce, malgré les 420 000 chômeurs supplémentaires en 2009", souligne-t-il. "Pour réussir cette fusion, il a fallu centraliser. Désormais, pour accélérer la baisse du chômage, il faut déconcentrer les décisions et redonner de l'autonomie aux conseillers", estime-t-il en citant notamment en exemple le fait que"chaque agence locale a une marge de manoeuvre sur seulement 15 % de son budget de formations, le reste étant décidé au niveau régional".
Au sujet de la prime imposée aux entreprises de plus de 50 salariés augmentant leurs dividendes, Xavier Bertrand précise que "le plafond pour les exonérations de cotisations sociales sera de 1 200 euros". "Dès lors que les dividendes distribués progressent par rapport à la moyenne des deux années précédentes, il est normal que les salariés en bénéficient aussi", déclare-t-il en précisant que "l'obligation portera sur le fait de verser une prime". Mais, a-t-il dit, "son montant et ses modalités seront négociés avec les représentants du personnel". "À défaut d'accord, l'entreprise décidera du montant", ajoute-t-il. La prime sera soumise aux 8 % de la CSG-CRDS et aux 6 % du forfait social. "Donc, les prélèvements seront quasiment les mêmes que ceux qui pèsent sur les dividendes (12,1 %)", indique le ministre pour qui "il n'y a pas d'alourdissement des charges ni de création d'une nouvelle niche".
Libellés : Air France, chômage, dernières nouvelles en continu, Le Monde, ministre du travail
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home