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jeudi, janvier 20, 2011

Fiscalité : les plus riches paient proportionnellement moins que les plus modestes

Fiscalité: les plus riches paient proportionnellement moins que les plus modestes - Le Monde

Voilà un site à aller consulter alors que s’engagent les premiers travaux relatifs à la réforme de la fiscalité du patrimoine, annoncée pour le mois de juin par Nicolas Sarkozy; Ce site est directement lié à la publication d’un livre intitulé “Pour une révolution fiscale”. Ses auteurs, trois économistes, Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, ont établi un état des lieux du système fiscale français et émettent des propositions pour “une imposition plus juste”.

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Au rang des constats établis par ces économistes, en voici quelques-uns qui alimenteront le débat qui s’ouvre.

Tout d’abord, les 10 % de Français “les plus riches” (disposant d’un revenu brut mensuel individuel supérieur à 5 200 euros) détiennent 62 % du patrimoine total. Ils affichent un patrimoine moyen de 1,12 million d’euros.

Au sein de cette catégorie les “très aisés”, soit 1 % des Français (gagnant plus de 14 000 euros), contrôlent près du quart (24 %) du patrimoine, détenant un moyenne un patrimoine de 4,36 millions d’euros.

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Dans une étude, publiée en novembre 2010, l’Insee avait indiqué que, début 2010, 94,7 % de l’ensemble des ménages vivant en France possédaient un patrimoine : 92 % détiennent des produits financiers, 61,7 % disposent d’un bien immobilier et 15,7 % ont des actifs professionnels (13 % des ménages possèdent les trois à la fois).

En ce qui concerne les revenus tirés du patrimoine, une autre étude, publiée en avril 2010 par l’Insee et consacrée aux très hauts revenus, indiquait que seules 40 % des personnes en France sont concernées par des revenus du patrimoine.

Elle précisait que les 10 % des Français les plus riches reçoivent près de deux tiers des revenus du patrimoine.

Les très hauts revenus (au-delà de 84 500 euros de revenu déclaré annuel) qui ne constituent que 1 % de la population, représentent quant à eux 32,4 % des revenus du patrimoine.

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MM. Landais, Piketty et Saez relèvent par ailleurs que, pour ces mêmes Français les plus riches, les taux des prélèvements obligatoires (impôts, CSG, ISF, cotisations sociales…) auxquels ils sont soumis sont proportionnellement plus faibles que ceux qui s’appliquent aux 50 % de Français “les plus modestes” (disposant d’un revenu brut mensuel individuel de 1 000 à 2 000 euros).

Les taux d’imposition varient entre 41 % et moins de 48 % pour les plus modestes. Ils baissent pour les 5 % de revenus les plus élevés (gagnant plus de 6 900 euros), passant sous la barre des 40 % pour les 1 % les “très aisés”.

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La plupart des hauts revenus et des revenus du capital (intérêts, dividendes, plus-values, loyers) bénéficient d’exemptions et de règles dérogatoires leur permettant d’échapper au barème de l’impôt sur le revenu”, rappellent les trois auteurs.

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NB : à noter que le site propose également un simulateur qui permet de modifier le barème de l’impôt sur le revenu, ou le barème et l’assiette de l’impôt sur la fortune (ISF) et de regarder l’impact produit sur le déficit budgétaire et sur les inégalités.


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Compétitivité: pourquoi la France décroche

Compétitivité: pourquoi la France décroche - Le Figaro

Le rapport de COE-Rexecode remis à Éric Besson analyse le décrochage de la France par rapport à l'Allemagne. Et propose cinq pistes pour améliorer la compétivité.

Réfléchir aux moyens d'«enrayer la divergence de compétitivité entre la France et l'Allemagne». C'était la mission que le ministre de l'Industrie, Éric Besson, avait confiée à COE-Rexecode, dans le contexte de la réflexion sur le rapprochement des politiques économiques des deux pays, cher à Nicolas Sarkozy. Ce rapport, qui est remis ce jeudi à Bercy par le patron de l'institut d'études économiques, Michel Didier, et dont Le Figaro s'est procuré de larges extraits, est sans concession sur le chemin qu'il reste à parcourir.

L'usine sochalienne de Peugeot.
L'usine sochalienne de Peugeot. Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

Dans un premier chapitre, le rapport dresse le constat: oui, la compétitivité française a décroché face à celle de son voisin outre-Rhin, mais ce n'a «pas toujours été le cas», rappelle le document. Le décrochage date du tout début des années 2000.

Le rapport dresse ensuite la liste des «douze raisons de l'écart de compétitivité France-Allemagne» - résultats d'une enquête menée auprès d'acteurs économiques des deux côtés du Rhin. Les réponses données pointent du doigt aussi bien la «culture industrielle plus forte en Allemagne» que la «capacité à travailler ensemble des entreprises allemandes», la «proximité entre recherche et industrie en Allemagne», la «taille et solidité financière des entreprises» ou encore un «écosystème tourné vers l'exportation». Mais ces arguments d'ordre structurel «et relativement permanents» peuvent «difficilement» expliquer le décrochage observé depuis une dizaine d'années.

Écarts de coûts salariaux

L'enquête COE-Rexecode auprès des responsables d'achats détaillée dans le chapitre 3 pointe la divergence de compétitivité industrielle intervenue au cours de la dernière décennie, par les facteurs «autres que les prix» au bénéfice des biens allemands - services, délais de livraison, qualité des produits, caractère innovant des produits…

Impossible de ne pas regarder ensuite les écarts de coûts salariaux. Notamment depuis la mise en place des 35 heures… Il en ressort que «le coût horaire du travail dans l'industrie manufacturière a progressé de 28 % en France entre 2000 et fin 2007 contre seulement 16 % en Allemagne». Et les résultats des entreprises : entre 2000 et 2007, l'excédent brut d'exploitation de l'industrie manufacturière a progressé de 67,3 % en Allemagne et reculé de 14,5 % en France. Du coup, le taux de marge des sociétés allemandes a progressé tandis qu'il stagnait en France.

En conclusion, COE-Rexecode dresse cinq priorités pour «un pacte de compétitivité industrielle». La première, sans surprise : «prendre en compte l'impératif de compétitivité dans toute réforme de la fiscalité». Ensuite, améliorer notre «capacité à travailler ensemble en simplifiant l'ensemble des règles qui régissent le fonctionnement du marché du travail et notamment tout ce qui contraint de façon excessive la durée du travail», améliorer la gestion de l'emploi «en donnant une plus grande importance au capital humain et à la stabilité de l'emploi industriel face aux fluctuations conjoncturelles (compromis emploi-salaire-durée du travail)», puis «axer l'effort de formation et de recherche sur le couplage recherche industrie». Enfin, «mettre en œuvre une mesure forte et urgente de recalage des coûts industriels». Le rapport fixe comme objectif de baisser de 5 à 10 % les coûts de production dans l'industrie.

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Nouvelles manifestations contre le RCD en Tunisie

Nouvelles manifestations contre le RCD en Tunisie - Le Point

TUNIS (Reuters) - Des manifestations ont repris jeudi en Tunisie pour exiger la fin de l'emprise du RCD, l'ancien parti au pouvoir, sur la vie politique.

Six jours après la fuite du président Zine Ben Ali, les protestataires réclament que les ministres appartenant au RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) quittent le gouvernement transitoire.

Face à la pression de la rue, les autorités ont annoncé la dissolution du comité central du RCD et un ministre accusé d'être étroitement lié à l'ancien pouvoir, Zouheir M'Dhaffar, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique, a présenté sa démission.

La télévision a également rapporté que les ministres RCD avaient renoncé à leurs fonctions au sein du parti, comme l'avaient déjà fait mardi le président par intérim, Fouad Mebazaa, et le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, mais qu'ils conservaient leurs portefeuilles ministériels.

Cette annonce n'a pas suffi à apaiser les exigences de la population.

A Tunis, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés en fin de matinée devant le siège du RCD, dans le centre. Retranchée derrière des barrières métalliques, la police a tiré en l'air pour tenter de les disperser, sans succès.

Trois à quatre mille manifestants se sont également rassemblés à Gafsa, 350 km au sud de la capitale, a déclaré un syndicaliste, Hedi Radaoui. Une autre manifestation a été signalée à Kef, à 180 km au sud-ouest de Tunis.

UNE BANQUE SOUS TUTELLE

Le cabinet d'union nationale, dévoilé lundi, compte un nombre important de membres de l'ex-équipe dirigeante, ce qui a poussé quatre ministres issus de l'UGTT, le principal syndicat du pays, ou de l'opposition à démissionner 24 heures à peine après avoir été nommés.

S'exprimant mercredi soir à la télévision, Fouad Mebazaa a promis une "rupture totale avec le passé" et le gouvernement a annoncé la libération de tous les prisonniers politiques, islamistes compris.

Les nouvelles autorités traquent parallèlement les avoirs de l'ancien clan au pouvoir. Une banque appartenant à Sakher Materi, un gendre de Ben Ali, a été placée sous le contrôle de la banque centrale, a rapporté la télévision publique. La Suisse a également gelé les avoirs de Ben Ali et ses proches.

Trente-trois membres de la famille du président déchu ont été arrêtés mercredi en Tunisie pour crimes contre la nation. De l'or et des bijoux ont été saisis, rapporte la télévision qui en a montré les images.

Pillages et fusillades ont diminué ces derniers jours dans le pays. Un habitant du quartier de Mouroudj, à cinq kilomètres du centre de Tunis, a toutefois rapporté que la police et l'armée étaient intervenues mercredi soir après que des inconnus ont commencé à tirer. Des hélicoptères ont survolé le secteur et appelé par haut-parleur les habitants à rester chez eux.

A Sidi Bouzid, ville du centre du pays et point de départ de la "révolution de jasmin", où un vendeur ambulant s'est immolé par le feu à la mi-décembre, des habitants estiment que les changements restent insuffisants.

"Le clan Ben Ali est toujours au RCD et il essaie de voler la révolution et le sang des martyrs", déclare Lazhar Gharbi, enseignant et syndicaliste. "On veut la dissolution de ce parti. C'est la solution. Et nous voulons que ses membres répondent de leurs actes de corruption."

BEN BRIK CANDIDAT

Taoufik Ben Brik, un journaliste incarcéré six mois sous le régime de Ben Ali, a déclaré dans une interview à Reuters qu'il serait candidat à l'élection présidentielle anticipée prévue d'ici le mois de mars.

Il estime lui aussi que le RCD doit partir et que "les marionnettes de Ben Ali devraient le rejoindre en Arabie saoudite". "Il est vrai qu'on s'est débarrassé de Ben Ali mais son legs est toujours resplendissant. On a coupé la tête mais le canard court toujours", dit-il.

Le gouvernement transitoire a promis d'enquêter sur les individus qui ont accumulé de vastes richesses sous l'ancien pouvoir, ce qui pourrait déboucher sur une redistribution des avoirs et des partenariats avec les entreprises étrangères.

Sakher Materi, dont la banque Zitouna, première banque islamique de Tunisie, a été placée sous le contrôle de la banque centrale, est un des hommes d'affaires les plus en vue du pays en dépit de son jeune âge, une trentaine d'années.

Actuellement à Dubaï, il assure être prêt à se soumettre à toute investigation des nouvelles autorités.

Son empire s'étend des médias à la banque et aux télécoms. Sa société Princesse Holding détient une part dans l'opérateur de téléphone mobile Tunisiana. Il préside également ENNAKL, un réseau de distribution automobile qui vend les marques Volkswagen, Audi, Seat et Porsche. Dans les médias, Materi a des parts dans le quotidien Assabah, plus gros tirage du pays, et dans la station islamique Zitouna FM.

Par Lin Noueiheid et Christian Lowe, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser

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Séoul accepte des négociations militaires à "un haut niveau" avec Pyongyang

Séoul accepte des négociations militaires à "un haut niveau" avec Pyongyang - Le Monde

La Corée du Sud a accepté, jeudi 20 janvier, la proposition de la Corée du Nord d'entamer des pourparlers militaires "à un haut niveau" pour discuter "des questions militaires en suspens", a indiqué un porte-parole du ministère de l'unification sud-coréen.

Après plusieurs mois de fortes tensions entre les deux voisins de la péninsule, le ministre nord-coréen Kim Yong-chun a envoyé plus tôt dans la journée cette proposition à son homologue sud-coréen Kim Kwan-jin, selon un porte-parole du ministère de la défense sud-coréen.

Le ministère de l'unification, chargé des relations entre les deux voisins, a accepté de tenir des réunions préparatoires à ces discussions de haut niveau. Il a par ailleurs proposé d'organiser des pourparlers distincts entre des responsables gouvernementaux de haut rang sur le désarmement nucléaire. La volonté de la Corée du Nord de s'engager dans le désarmement nucléaire est l'une des deux conditions posées par Séoul en préalable à ces pourparlers.

CHANGEMENT DE TON

La Corée du Sud a également posé comme condition à la reprise de négociations bilatérales la reconnaissance par Pyongyang de sa responsabilité dans deux graves incidents qui ont nettement tendu les relations entre le Sud et le Nord en 2010 : en mars, quarante-six marins ont péri dans le torpillage de leur corvette, attribué par une enquête internationale à Pyongyang, qui dément, et fin novembre le Nord a bombardé une île sud-coréenne, faisant quatre morts.

Depuis la toute fin décembre, Pyongyang a changé de ton et multiplie les invites au dialogue auprès de Séoul. C'est toutefois la première fois que le Nord propose des négociations militaires à "un haut niveau".

Jusqu'à présent, la Corée du Sud avait rejeté les invitations de Pyongyang, estimant qu'elles n'étaient pas sincères. Pour être pris au sérieux, Pyongyang doit"prendre la responsabilité" de ses actes de provocations passés et confirmer sa volonté de désarmement nucléaire, répétait Séoul.

Tensions entre les deux Corées

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dimanche, janvier 16, 2011

Brésil : trois jours de deuil national après les pluies diluviennes

Brésil : trois jours de deuil national après les pluies diluviennes - Le Monde

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a décrété samedi un deuil national de trois jours après des pluies diluviennes qui ont fait au moins 610 morts dans la montagne près de Rio où les habitants désespérés font face au chaos et aux pénuries. L'Etat brésilien indique que près de 14 000 personnes sont sans abri dans cette région agricole et de villégiature, à une centaine de kilomètres de Rio où des pics culminent à 2 200 mètres.

Cette tragédie a suscité un élan de solidarité dans tout le pays. Vingt tonnes d'aliments ont été recueillies par la défense civile et à Rio plusieurs centaines de personnes ont donné leur sang.

Un deuil de sept jours a aussi été décrété dans l'Etat de Rio en mémoire des victimes dont la plupart ont été surprises dans leur sommeil par des fleuves de boue qui ont tout emporté sur leur passage.

RISQUES D'ÉPIDÉMIES

La pluie qui avait cessé a repris dans l'après-midi. Le sol reste saturé d'eau et les risques de nouveaux éboulements demeurent élevés. Une dizaine de zones agricoles sont encore isolées et à mesure que les secours les atteindront, le bilan des morts s'alourdira, ont prévenu les pompiers.

La secrétaire à la santé, Solange Sirico, a mis en garde contre "les risques d'épidémies comme la leptospirose et l'hépatite". Elle a également demandé à la population de "ne pas boire l'eau des puits qui est contaminée" et elle a lancé un appel pour recevoir des dons de matériel médical et des médecins volontaires.

Les conséquences économiques s'annoncent importantes : il était déjà très difficile de trouver à Rio des légumes frais, la région serrana (montagneuse) étant la principale zone de production maraîchère de l'Etat de Rio.

Le pape Benoît XVI a envoyé samedi un message de solidarité aux sinistrés et familles des victimes diffusé sur le site de l'archidiocèse de Rio où il se dit"consterné par les tragiques conséquences des fortes pluies" et exprime sa"solidarité spirituelle à la population de Rio".

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65 communes déclarées en catastrophe naturelle

65 communes déclarées en catastrophe naturelle - Le Petit Bleu

L'arrêté du 13 décembre 2010 portant constatation de l'état de catastrophe naturelle, au titre de la sécheresse pour 2009, a été publié au «Journal officiel» le jeudi 13 janvier 2011. Cet arrêté définit plusieurs périodes et listent les communes concernées :

> Période du 1er janvier au 30 septembre 2009 : Fauguerolles , Lédat, Passage et Pujols ;

> Fumel pour la période du 1er janvier au 31 mars 2009 ;

> Période du 1er juillet au 30 septembre 2009 : Agen, Allez-et-Cazeneuve, Argenton, Bajamont, Barbaste, Beauville, Bias, Boé, Bon-Encontre, Buzet-sur-Baïse, Casseneuil, Casteljaloux, Castelnaud-de-Gratecambe, Caudecoste, Cauzac, Cazideroque, Clermont-Soubiran, Colayrac-Saint-Cirq, Condezaygues, La Croix-Blanche, Dondas, Engayrac, Estillac, Fauillet, Feugarolles, Gaujac, Grayssas, Laroque-Timbaut, Laugnac, Madaillan, Montesquieu, Montpezat, Pont-du-Casse, Puymirol, Réaup-Lisse, Sainte-Bazeille, Saint-Hilaire-de-Lusignan, Sainte-Livrade-sur-Lot, Saint-Pierre-de-Clairac, Saint-Romain-le-Noble, Saint-Sardos, Saint-Urcisse, Sauvagnas, La Sauvetat-de-Savères, La Sauvetat-sur-Lède, Sérignac-sur-Garonne, Tayrac, Tournon-d'Agenais, Trentels, Villeneuve-sur-Lot, Villeton, Virazeil ;

> Période du 1er juin au 30 septembre 2009 : Layrac, Marmande, Penne-d'Agenais, Sainte-Colombe-de-Villeneuve, Saint-Maurin, Saint-Sylvestre-sur-Lot ;

> Dausse pour la période du 1er mai au 30 septembre 2009 ;

> Gontaud-de-Nogaret pour la période du 1er mars au 30 septembre 2009.

L'attention des assurés, propriétaires de bâtiments ayant subi des dommages dans chacune de ces communes, est attirée sur la nécessité de déclarer à leurs assureurs tout sinistre susceptible de faire jouer la garantie « catastrophes naturelles » au plus tard dans les dix jours suivant la publication de cet arrêté au «Journal officiel».

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En Tunisie, "la tension n'est pas retombée"

En Tunisie, "la tension n'est pas retombée" - Le Monde

Thomas*, 29 ans, est un Français expatrié depuis 2005 en Tunisie où il travaille dans le télémarketting. Samedi, il décrivait au Monde.fr la situation tendue en Tunisie au lendemain de la fuite du président Ben Ali.

Quelle est votre situation ?

En ce moment, je suis avec deux de mes collègues, deux autres expatriés français, dont l'un est marié avec une tunisienne. On habite tous chez lui. On n'a pas bougé depuis trois jours. Jeudi, on a été travailler normalement. Comme nos locaux sont dans le centre de Tunis, on suivait attentivement l'évolution des événements.

A treize heures, la manifestation est arrivée vers chez nous. On a appris par Facebook qu'il y avait eu des tirs de lacrymo. La société a été fermée et on est rentré chez nous. Depuis on reste cloîtré. On est dans un quartier résidentiel de Carthage, à peu près à un kilomètre du Palais présidentiel. C'est un endroit habituellement assez calme et sécurisé, mais dans la nuit de vendredi à samedi, la situation s'est tendue. Il y a eu des coups de feu.

A un kilomètre de chez nous, entre Carthage Salambo et le Kram, il y a eu des émeutes, c'était le chaos. Impossible de sortir pour voir ce qu'il se passait, on savait que l'armée avait ordre de tirer. Samedi matin, on est ressorti pour la première fois depuis jeudi pour trouver de l'eau et des provisions.

A quoi ressemble l'extérieur ?

Il y a eu beaucoup de dégâts. La plupart des grandes surfaces ont été saccagées. Les commerces qui ont été épargnés sont fermés. On a quand même pu s'approvisionner dans une épicerie de la ville d'à-côté. Après, c'est assez paradoxal. Il y a beaucoup de monde dans les rues, on a même vu des cafés ouverts avec des gens en terrasse, pendant que d'autres étaient en train de construire une barricade devant un magasin. La tension n'est pas retombée. On a passé plusieurs contrôles de l'armée. L'épicier a reçu l'info que d'anciens flics circulaient dans le quartier au volant d'une voiture banalisée. Il nous a conseillé de rentrer chez nous.

Parce que vous êtes français ?

Je ne pense pas, mais c'est vrai qu'on était curieux de voir le regard des Tunisiens envers les Français. On a vraiment eu peur avec toute la confusion qui régnait autour de l'avion de Ben Ali. On a tous poussé un grand ouf de soulagement quand on a su qu'il n'atterrirait pas en France. Forcément, ça aurait eu des répercussions et compliqué notre situation, qui n'est déjà pas simple, avec le soutien de Sarkozy à Ben Ali et les “services” offerts par Michèle Alliot-Marie au pouvoir tunisen.

Etes-vous en contact avec d'autres expatriés ?

En dehors de mes collègues et d'un autre gars dans ma situation, pas vraiment, non. Mais heureusement on est en contact permanent via Facebook avec d'autres amis tunisiens. Ils habitent aux alentours et ça nous permet de savoir ce qu'il se passe à côté de chez nous. Ils se sont organisés en réseau.

Chacun informe les autres de l'évolution de la situation dans son quartier. Dans les médias français, l'information arrive souvent avec une demi-heure ou une heure de retard. Et puis ils ne transmettent que les actualités les plus spectaculaires. Ce n'est pas ce qui nous intéresse en priorité, on recherche plutôt des infos de proximité. Au début de la semaine, ils se servaient des réseaux sociaux pour relayer le mouvement général et les revendications vers l'extérieur, mais maintenant ils les utilisent aussi pour l'information interne.

Avez-vous reçu des instructions de la part des autorités françaises ?

Aucun signe. Vendredi soir on a été voir sur le site internet du consulat. A part quelques consignes générales sans grand intérêt, il n'y avait rien, pas même un numéro d'urgence. Ici, des numéros circulaient, mais aucun ne fonctionnait quand une amie tunisienne a essayé de les appeler alors que des gens essayaient de lui défoncer sa porte. Finalement, ce sont des voisins qui sont intervenus pour l'aider.

On n'est pas armé, mais comme tout le monde, on cède à la psychose. On en n'est pas fier, mais on a rassemblé des couteaux, des pelles, des pioches et tout ce qu'on a pu trouver pour éventuellement se défendre.

Pensez-vous au rapatriement ?

Pas vraiment. J'attends d'abord de voir comment la situation va évoluer. Pour l'instant, on en a aucune idée. Personnellement, j'ai envie de rester. Je me plais ici et je suis parti pour m'y installer. Après, ça va être une question de sécurité. Si ça devient vraiment dangereux, on se fera rapatrier, mais pour l'instant, on essaie de ne pas l'envisager. On n'est pas seulement inquiet pour nous, on l'est aussi pour les tunisiens. Il faut vraiment prendre acte de la volonté de la rue pour que soit mis en place quelque chose de réellement démocratique. Les gens ne veulent pas d'une autre dictature.

Aviez-vous vu venir ces événements ?

Non, c'était inimaginable. Tout le monde pensait que Ben Ali tiendrait. Je me souviens, la première fois que je suis venu en Tunisie, c'était pour un remplacement. Comme ça s'est fait rapidement, je n'avais pas eu le temps de me renseigner sur le pays. C'est dans l'avion, en lisant les journaux, que j'ai compris que j'arrivais en dictature. Il y avait cinq pages de propagande à la gloire de Ben Ali. J'avais déjà entendu parler du culte de la personnalité, mais là, j'ai compris ce que c'était.

Ca fait cinq ans maintenant que je suis en Tunisie et sincèrement, je n'ai rien vu venir.
A l'époque tout le monde en avait déjà ras-le-bol, mais ça ne s'exprimait pas vraiment, on ne parlait pas de politique, ou alors qu'avec des proches en qui on a vraiment confiance. Et puis, ça s'est fait progressivement. Ces derniers temps, c'était devenu intolérable, les proches de Ben Ali affichaient des styles de vie exubérants, les gens ne le supportaient plus. Ils en avaient marre de ce pouvoir, de sa censure et de sa police corrompue.

On m'a toujours dit : si tu te fais cambrioler, n'appelle surtout pas la police. Le seul rapport que j'ai eu avec eux, c'était lors de contrôle d'identité où ils trouvent toujours un moyen pour extorquer 20 dinars.

Avez-vous déjà perçu des changements ?

On a accès à des sites comme Dailymotion ou Youtube qui étaient jusqu'ici interdits. Et puis c'est hallucinant de voir le changement dans les médias. Hier, il y a eu un débat politique à la radio. Avant, c'était complètement impensable. Mais on reste quand même prudent.

Sur Facebook, on a posté une photo qui montrait des policiers en pleine scène de pillages. On ne sait pas si c'est de la censure, mais en tout cas elle a été supprimée de nos publications. On a aussi reçu des consignes de l'armée qui nous demandent d'arrêter de balancer des photos et des vidéos montrant leur déploiement.

*Le prénom a été changé.

Propos recueillis par Linda Maziz

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dimanche, janvier 09, 2011

Les affrontements se poursuivent en Tunisie

Les affrontements se poursuivent en Tunisie - Le Monde

La tension ne baisse pas en Tunisie. Des coups de feu étaient signalés, dimanche 9 janvier, à Kasserine, dans l'ouest du pays, où des affrontements avaient lieu entre manifestants et forces de l'ordre. Selon Sadok Mahmoudi, membre du bureau exécutif du syndicat régional de Kasserine, au moins trois personnes ont été tuées. Le gouvernement n'était pas en mesure de confirmer ce bilan.

Le gouvernement a fait état d'affrontements violents entre manifestants et force de l'ordre à Thala, autre ville de l'ouest du pays, dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 janvier. Un bilan officiel fait état de deux morts et de huit blessés. Un bilan établi par l'AFP auprès de la population locale parle de quatre morts et six blessés. L'agence de presse donne le nom des victimes, obtenus auprès d'habitants de Thala ayant requis l'anonymat : Marwane Jomni, 20 ans, Ahmed Boulaabi, 30 ans, Mohamed Omri, 17 ans et Nouri Boulaabi, 30 ans.

Selon le gouvernement, la police a agi "en état de légitime défense" à Thala."Plusieurs personnes ont été blessées parmi les forces de l'ordre, dont trois grièvement", ajoute le communiqué du gouvernement, qui affirme que la police a ouvert le feu après avoir procédé à des tirs de sommation pour empêcher des manifestants de s'en prendre à des bâtiments gouvernementaux.

À "LA MÉMOIRE DES MARTYRS"

Samedi, un nouveau marchand ambulant s'est immolé par le feu à Sidi Bouzid. Agé de 50 ans, Moncef Ben K., marié et père de famille, s'est aspergé d'essence alors que se tenait le marché de la ville. Il a été emmené en ambulance et son état est jugé grave. Au même endroit, à Sidi Bouzid, capitale agricole située au coeur de la Tunisie, un vendeur de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'était immolé par le feu le 17 décembre avant de décéder le 4 janvier.

Son geste de désespoir a provoqué une vague de contestation et de manifestations contre le chômage et la cherté de la vie sans précédent depuis vingt ans dans tout le pays. Depuis la mi- décembre, plusieurs autres cas de suicides ont été signalés. Samedi, la ville de Metlaoui, dans la région minière de Gafsa, enterrait un jeune qui s'était également immolé par le feu.

Lors d'une manifestation à Tunis, samedi 8 janvier. Un enfant porte une pancarte où on peut lire : "Liberté pour tous les prisonniers".

Lors d'une manifestation à Tunis, samedi 8 janvier. Un enfant porte une pancarte où on peut lire : "Liberté pour tous les prisonniers".AFP/FETHI BELAID

Lors d'un rassemblement public organisé samedi à Tunis, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), centrale syndicale unique, a apporté son appui aux revendications "légitimes" des manifestations de Sidi Bouzid et d'ailleurs. Des centaines de personnes strictement encadrées par des centaines de policiers en civil et des unités anti-émeutes, ont alors observé une minute de silence à "la mémoire des martyrs" du mouvement social.

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Le gouvernement algérien tente d'enrayer les violences

Le gouvernement algérien tente d'enrayer les violences - Le Nouvel Obs

Les ministres ont décidé de supprimer une série de taxes, notamment sur le sucre et l'huile, qui étaient à l'origine des émeutes qui ont déjà fait trois morts et 400 blessés.
Un policier anti-émeutes au cours des émeutes, à Belcourt, quartier d'Alger (AFP)Un policier anti-émeutes au cours des émeutes, à Belcourt, quartier d'Alger (AFP)
Un conseil interministériel, présidé samedi 8 janvier par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a débouché dans la soirée sur une série de mesures destinées à enrayer la hausse des prix, qui sont à l'origine des émeutes secouant l'Algérie depuis mercredi soir.

Le gouvernement algérien a décidé de supprimer temporairement certaines taxes sur le sucre et l'huile alimentaire, dans l'espoir d'enrayer la hausse des prix et les manifestations dans plusieurs villes d'Algérie.

"Ces exonérations temporaires et exceptionnelles de droits de douanes, de TVA et d'IBS [impôt sur le bénéfice des sociétés], sur le sucre roux et sur les huiles alimentaires représentent un total de charge de 41% qui vient en déduction des prix de revient de ces produits", lit-on dans un communiqué. "Le gouvernement attend des producteurs et des distributeurs d'en répercuter en urgence les effets sur les prix de vente aux consommateurs", ajoute le gouvernement.

Les prix de la farine, du sucre et de l'huile alimentaire ont doubléces derniers mois pour atteindre des niveaux record. Le kilo de sucre, qui valait 70 dinars il y a quelques mois, en coûte désormais 150. Concernant la farine, Alger ne modifiera pas le prix du blé qu'il fournit aux minoteries mais augmentera les quotas de blé tendre.

Trois morts et 400 blessés

Le conseil interministériel annonce également des mesures pour réorganiser le marché de la distribution à travers de nouvelles mesures "pour le soustraire aux spéculateurs". Il assure en outre que les prix du lait et des céréales continueront d'être subventionnés par l'Etat.

Le communiqué ajoute en outre que "nul ne peut mettre en doute la volonté résolue de l'Etat sous la direction de M. le président de la République [Abdelaziz Bouteflika] d'intervenir chaque fois que nécessaire pourpréserver le pouvoir d'achat des citoyens, face à toute hausse de prix découlant des fluctuations sur le marché international ou des coûts de revient localement".

Depuis mercredi, le pays est en proie à de violentes émeutes déclenchées par un taux de chômage élevé et une hausse récente des prix des produits alimentaires de base. Trois personnes ont été tuées et 400 autres blessées dans les manifestations.

Abdelaziz Bouteflika ne s'est pas exprimé depuis le début de la crise.

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Etats-Unis: une députée entre la vie et la mort après une fusillade

Etats-Unis : une députée entre la vie et la mort après une fusillade - Le Monde

Gabrielle Giffords, une parlementaire américaine, se trouvait dans un état critique, dimanche 9 janvier, après avoir été la cible d'un homme qui a ouvert le feu lors d'un meeting politique en Arizona, samedi. Mme Giffords a été atteinte d'une balle en pleine tête alors qu'elle discutait avec ses électeurs sur le parking d'un supermarché de Tucson.

Un jeune homme de 22 ans a tiré une vingtaine de fois avec une arme semi-automatique, touchant l'élue et plusieurs autres personnes présentes sur place. La fusillade a fait six morts, dont Christina Green, une fillette de 9 ans, et John M. Roll, un juge fédéral qui avait 63 ans. Treize personnes ont également été blessées, dont plusieurs se trouvent dans un état grave.

Samedi, plusieurs médias, citant le bureau du shérif, avaient annoncé que MmeGiffords, élue démocrate dans l'Arizona depuis 2007, était décédée. Les autorités médicales ont ensuite démenti cette information, déclarant qu'elle subissait une intervention chirurgicale au Tucson's University Medical Center. Les médecins qui l'ont opérée se sont dits prudemment optimistes sur ses chances de survie, selon un proche de l'élue. "C'est une blessure aux effets très dévastateurs", ont confié les médecins.

UN TIREUR "AU PASSÉ TROUBLÉ"

Le tireur, qui a été arrêté alors qu'il tentait de s'enfuir, a été identifié comme étantJared Lee Loughner. Selon les autorités locales, il était connu des services de police. Clarence Dupnik, shérif du comté de Pima, l'a décrit comme un homme "au passé troublé".

Des comptes attribués au tueur ont été retrouvés sur plusieurs réseaux sociaux, dont Facebook et YouTube. Loughner y dénonce le gouvernement et la religion, appelle à la création d'une nouvelle monnaie et regrette que l'administration contrôle la grammaire. Il cite pêle-mêle l'écrivaine Ayn Rand, Adolf Hitler ou le Manifeste du Parti communiste. Le FBI s'emploie à déterminer s'il s'agit de la même personne que le tireur.

POSSIBLE COMPLICE

Loughner est actuellement incarcéré à Tucson et garde le silence, refusant de coopérer lors de son interrogatoire. Le président américain Barack Obama, qui a qualifié la fusillade de "tragédie innommable" et d'"acte insensé", a envoyé sur place le directeur du FBI, Robert Mueller. Les autorités locales sont actuellement à la recherche d'un complice. Selon le shérif Dupnik, "il y a des raisons de croire que[le tireur] est venu là avec un autre individu". Une image d'une caméra de surveillance montrant un homme d'une cinquantaine d'années a été diffusée dans la presse américaine.

Greg Segalini porte une photo de sa nièce, Christina Green, la fillette de 9 ans qui est morte lors de la fusillade.

Greg Segalini porte une photo de sa nièce, Christina Green, la fillette de 9 ans qui est morte lors de la fusillade.AP/Mark Henle

Gabrielle Giffords était entrée au Congrès en janvier 2007. Elle faisait partie des dix élus démocrates victimes de harcèlement en raison de leur soutien à la réforme du système de santé américain défendue par l'administration démocrate. Première conséquence de cette fusillade, les élus américains ont décidé de reporter un vote visant à abroger cette réforme, prévu la semaine prochaine.

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mercredi, janvier 05, 2011

Plus de 40 000 voitures auraient été incendiées en France en 2010

Plus de 40 000 voitures auraient été incendiées en France en 2010 - Le Monde

La polémique sur le bilan des véhicules incendiés lors du Nouvel An masque la banalisation du phénomène tout au long de l'année. Plus de 40 000 incendies ont ainsi été comptabilisés en 2010 par le ministère de l'intérieur sur l'ensemble du territoire, un chiffre dans la moyenne de ces dernières années mais sans commune mesure avec la situation de la fin des années 1990, lorsque le phénomène a commencé à se répandre.
Plus de 40 000 véhicules auraient été incendiés en 2010 sur l'ensemble du territoire français.

Les dates symboliques des 14 juillet et 31 décembre continuent de concentrer un nombre particulièrement important d'incidents. Pour le dernier Nouvel An, des sources policières ont fait état de 900 à 1 000 véhicules incendiés – un chiffre invérifiable par des sources indépendantes –, soit une légère diminution par rapport aux années précédentes où les incendies avaient atteint des sommets avec plus de 1 100 véhicules partis en fumée en 2009 et 2010.

Le nombre d'incendies reste toutefois nettement plus élevé que dans les périodes précédentes. Pour la nuit du Nouvel An, l'intérieur recensait 300 incendies au milieu des années 2000, puis 400 en 2007 et près de 900 en 2008. Même marquée par une légère baisse, le début d'année 2011 se situe ainsi dans les plus mauvais résultats enregistrés depuis vingt ans.

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Gigantesque scandale à la dioxine en Allemagne

Gigantesque scandale à la dioxine en Allemagne - Le Monde

Près de 1 000 élevages de poules, cochons et dindes fermés préventivement, 8 000 poules pondeuses abattues : un gigantesque scandale à la dioxine agite l’Allemagne. Des œufs et de la viande contaminés ont été vendus dans tout le pays et ailleurs en Europe, sans que l’étendue exacte de la contamination ne soit encore connue.

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Des œufs sont testés dans un laboratoire allemand. (AFP PHOTO FRISO GENTSCH)

L’Allemagne a alerté ses partenaires européens dès le 27 décembre. Tout serait parti d’une nourriture pour animaux, composée en partie d’acide gras contaminé fabriqués dans une usine d’agrocarburants, rapporte le Focus. Dans le cadre de la production de biodiesel, de l’huile végétale est réutilisée pour fabriquer de l’alimentation animale.

“Le fabricant de nourriture animale, Harles & Jentzsch, a produit de la nourriture animale à partir d’une huile à usage technique qui n’aurait pas dû se retrouver dans la chaîne alimentaire”, rapporte le Spiegel. Ce fabricant rejette la faute sur son fournisseur, Petrotec, qui se son côté répond “avoir spécifiquement signalé dans tous les contrats, bons de livraison et factures que les acides gras étaient uniquement destinés à un usage technique, et en aucun cas alimentaire”.

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L’usine de Harles & Jentzsch à Uetersen, dans le nord-ouest de l’Allemagne (AFP PHOTO/MALTE CHRISTIANS)

L’huile contaminée aurait contenu 123 nanogrammes de dioxines par kilo. A l’arrivée, les œufs produits contenaient 16 nanogrammes par kilo, soit quatre fois les normes maximum autorisées par l’Union européenne. Désormais, chaque élevage suspect devra subir des tests poussés en laboratoire. Si les taux de dioxine sont trop élevés, l’ensemble du cheptel devra être abbatu. Les syndicats agricoles allemands craignent des dommages de plusieurs millions d’euros.

Problème pour les consommateurs allemands et européens, il est quasiment impossible de savoir si ses œufs proviennents d’un des élevages mis en cause. “Le numéro imprimé sur chaque boîte n’est d’aucune aide, car les identifiants de chaque fabrique ne sont pas publics”, rapporte le Süddeutsche Zeitung. Le quotidien rappelle toutefois que les dioxines, certes cancérigènes, “ne sont pas immédiatement dangereuses pour la santé, mais dommageable à moyen ou long terme en cas de consommation répétée”.

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La Tunisie tente de reprendre le contrôle du Web

La Tunisie tente de reprendre le contrôle du Web - Le Monde

Le site officiel du gouvernement, la totalité des sites web des ministères, mais aussi le site de la banque Zitouna : depuis lundi 3 janvier, de nombreux portails officiels sont indisponibles.

D'autres sites ont été "défacés", c'est à dire que leur page d'accueil a été remplacée par un message du collectif Anonymous, qui s'est notamment fait connaître par son "opération Riposte", contre les opposants à WikiLeaks.

Le collectif Anonymous a lancé une "Opération Tunisie".

Dans une lettre ouverte, le groupe informel assure désormais mener une "opération Tunisie". "Le gouvernement tunisien, dirigé par le président Ben Ali, a montré un niveau de censure outrageant, bloquant non seulement des sites de blogeurs dissidents, mais aussi des sites comme Flickr, ou toute source d'information mentionnant WikiLeaks", fait valoir Anonymous. Les pannes perdurent mercredi, mais Tunisie Numérique assure que "les sites ont été mis hors ligne par le gouvernement depuis hier matin afin de rétablir leurs contenus".

Depuis le début de l'année, les escarmouches se multiplient entre les cyber-dissidents et ce qu'ils surnomment "Ammar", l'appareil de censure tunisien. L'histoire de Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur de fruits et légumes qui s'est immolé le 17 décembre à Sidi Bouzid, ville du centre-ouest de la Tunisie, a suscité l'indignation de la blogosphère et des internautes. Ce diplômé au chômage s'était aspergé d'essence devant la préfecture, après s'être fait confisquer la marchandise qu'il vendait dans la rue par la police municipale parce qu'il n'avait pas les autorisations nécessaires. Il est mort de ses blessures mardi 4 janvier.

En protestation contre le sort de ce chômeur, des marches et manifestations – non autorisées – ont eu lieu à partir de fin décembre dans plusieurs villes du pays. Des banques et des bâtiments publics ont été incendiés, et un jeune homme a été tué par un tir de la police à Menzel Bouzaïene, le 22 décembre. Ces manifestations s'organisent principalement via le réseau social Facebook, sur lequel les appels à manifester sont transmis par messages privés ou en utilisant des messages codés, afin d'échapper à la surveillance de la police.

BLOCAGE DE L'ACCÈS SÉCURISÉ À FACEBOOK

Depuis, les autorités ont décidé de bloquer l'accès à Facebook via le protocole https, un accès sécurisé au site qui empêche la majorité des logiciels espions de recueillir des informations sur une connexion, comme par exemple un mot de passe. Une décision vivement critiquée par l'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières et par les militants des droits de l'homme en Tunisie.

Ces derniers accusent la police de se livrer à une campagne de piratage des comptes Facebook d'opposants, en se procurant leur mot de passe pour pouvoir désactiver leur compte. D'après le site Assabilonline, plus de 100 pages personnelles et des groupes critiques envers le pouvoir, ou relatant les manifestations, ont été désactivées soudainement, dont la page Facebook du siteDébat Tunisie. Le groupe Facebook en langue arabe "M. Le Président, les Tunisiens s'immolent par le feu", comptait plus de 12 000 membres avant d'être désactivé.

Facebook est très largement utilisé en Tunisie, où le réseau revendique 2 millions d'utilisateurs sur une population de 10 millions d'habitants. Perçu comme l'un des rares espaces de liberté d'expression dans un pays qui censure très largement Internet, avec un système de filtrage qui bloque par intermittence les sites d'information et les sites de partage de vidéos comme Youtube ou Dailymotion, le réseau social est dans le collimateur du régime. En 2008, les autorités avaient tenté de bloquer complètement Facebook, avant de faire marche arrière sur intervention du président Ben Ali.

CENSURE GLOBALE DU WEB

Classée parmi les "ennemis d'Internet" par Reporters sans frontières, la Tunisie pratique un filtrage global d'Internet au niveau des fournisseurs d'accès, tous contrôlés par le pouvoir. Outre une "liste noire" de sites, régulièrement modifiée, les fournisseurs d'accès doivent également censurer certains mots-clefs. Officiellement, la censure ne concerne que le terrorisme et la pornographie, mais de nombreux journalistes et les militants des droits de l'homme se plaignent d'une mise sous surveillance de leur connexion Internet et de leur boîte e-mail, quand il ne s'agit pas de piratage pur et simple de leur site ou de leur page Facebook.

"Les autorités s'intéressent de près aux proxies" (outils permettant de masquer l'origine de sa connexion, très utilisés pour contourner les blocages), note aussi Reporters sans frontières. Sans attendre de nouvelles mesures, les activistes tunisiens ont commencé le développement de nouveaux moyens pour contourner la censure.

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