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samedi, avril 30, 2011

Les bienfaits de la libre circulation des personnes

Les bienfaits de la libre circulation des personnes - SwissInfo


S’ils ont un contrat de travail, les citoyens de l’UE peuvent rester en Suisse autant qu’ils le veulent.
S’ils ont un contrat de travail, les citoyens de l’UE peuvent rester en Suisse autant qu’ils le veulent. (Keystone)

Par Sophie Douez, swissinfo.ch


Le 1er mai, les quotas de travailleurs issus de huit nouveaux membres de l’Union européenne seront supprimés. L’occasion de souligner le bilan économique positif de la libre circulation des personnes.


L’accord sur la libre circulation des personnes liant la Suisse et l’Union européenne (UE) permet aux ressortissants de ses pays membres d’immigrer en Suisse sans limitation temporelle à condition d’avoir un contrat de travail. A défaut, ils peuvent y séjourner librement pendant trois mois pour chercher un emploi.

L’accord est entré en vigueur par étapes à partir de 2002. Durant les sept mois qui ont suivi la levée des quotas pour les ressortissants des 17 «anciens» membres de l’UE, en juin 2007, le nombre de nouveaux immigrants en Suisse s’est élevé à 48'000, soit une augmentation de 11,6%. Mais Martin Hirsbrunner, chargé de la libre circulation des personnes et de l’émigration à l’Office fédéral des migrations, indique à swissinfo.ch que la libéralisation du 1er mai, concernant huit pays d’Europe orientale devenus membres de l’Union en 2004, n’aura pas un impact aussi fort. Il relève que les quotas en vigueur jusqu’ici (30'000 personnes pour des permis de courte durée et 3000 pour des permis de longue durée) n’ont pas été épuisés.

«Ce constat nous amène à penser qu’il n’y aura pas une grande vague d’immigration, affirme Martin Hirsbrunner. Tout dépend des besoins de l’économie, qui sont difficile à évaluer». Mais seulement 60% des quotas de permis B de longue durée et 90% du plafond de permis L de courte durée ont été épuisé jusqu’ici.

La relative faiblesse de ce mouvement migratoire s’explique par la barrière des langues et par la croissance économique robuste en Europe de l’Est, estime Peter Lauener, l’un des porte-parole de l’Union syndicale suisse: «Les conditions économiques dans ces huit pays sont bonnes et même très bonnes, ce qui permet aux ressortissants de ces pays de trouver du travail chez eux. Par ailleurs, les employeurs suisses ne leur courent pas après, ne serait-ce qu’en raison des difficultés linguistiques.»


Boom économique

Une analyse du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) indique que l’augmentation de l’immigration induite par l’accord sur la libre circulation des personnes a été bénéfique pour l’économie et qu’elle n’a pas eu un effet négatif sur le taux de chômage. Après une période de stagnation voire de croissance négative en 2002 et 2003, l’économie suisse a créé 150'000 nouvelles places de travail en 2006 et 2007, avec un taux de croissance du PIB de 3,2% et 3,4% respectivement.

«L’immigration en provenance de l’aire européenne a évolué proportionnellement aux besoins de l’économie suisse et a stimulé la croissance économique, écrit le Seco dans cette analyse datant de 2008. Grâce à ces conditions favorables, le taux de chômage a baissé de manière significative.»


Conditions de travail

Mais bien que le bilan global soit positif, des interrogations demeurent sur l’effet de la libre circulation des personnes sur les conditions de travail et les salaires. Pour le syndicaliste Peter Lauener, l’accord avec l’Union européenne a amené les employeurs à exercer une pression sur les salaires et l’environnement de travail et «les outils pour sanctionner les abus sont insuffisants.»

Selon Peter Lauener, l’absence en Suisse d’un salaire minimal national conduit à une protection insuffisante des travailleurs suisses en cas de dumping salarial, c’est-à-dire quand les employeurs vont chercher ailleurs une main-d’œuvre meilleur marché.

Mais George Sheldon, économiste spécialiste du marché du travail à l’Université de Bâle, relève que beaucoup de travailleurs suisses sont couverts par des conventions collectives négociées entre employeurs et employés, qui auraient «de facto un caractère de salaire minimal.» Il indique qu’en Suisse «nous n’avons constaté aucun effet négatif sur le niveau des salaires dû à la libre circulation».

Cela n’empêche pas les syndicats et le Parti socialiste de demander des mesures légales plus strictes pour combattre le dumping salarial. «Il reste incontestablement des lacunes, raison pour laquelle il est essentiel d’introduire de réelles possibilités de sanctions à l’encontre des entreprises qui pratiquent la sous-enchère salariale», écrit le secrétaire général du Parti socialiste Thomas Christen dans un commentaire posté la semaine dernière.

Thomas Christen demande aussi davantage d’investissements dans le secteur immobilier public et des droits plus importants pour les locataires afin de contrer les effets négatifs de la libre circulation des personnes sur les logements abordables.


Sous pression

Des voix critiques vis-à-vis de la libre circulation des personnes estiment que les pressions croissantes sur le logement et les infrastructures justifient une limitation de l’immigration.

L’association Ecologie et population (Ecopop) a lancé une initiative populaire demandant que la croissance démographique annuelle due à l’immigration soit limitée à 0,2%. «Il est vrai que le PIB a augmenté mais ce n’est pas le cas sur une base individuelle et il y a d’autres facteurs en jeu comme l’augmentation du trafic sur les autoroutes», affirme Sabine Wirth, membre du comité d’Ecopop.

De son côté, Martin Baltisser, secrétaire-général de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice), estime que la Suisse devrait renégocier l’accord avec l’Union européenne ou du moins s’assurer que les quotas de ressortissants des deux derniers adhérents (Roumanie et Bulgarie) soient maintenus le plus longtemps possible. «Pour nous, il est clair que les conséquences négatives sont de plus en plus évidentes», affirme Martin Baltisser.


Sophie Douez, swissinfo.ch

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Le ministre du travail veut ramener le chômage sous la barre des 9%

Le ministre du travail veut ramener le chômage sous la barre des 9% - Le Monde

Dans un entretien publié samedi dans Le Figaro, Xavier Bertrand, le ministre du travail, dit viser un taux de chômage en dessous des 9 % d'ici la fin de l'année. Il indique aussi qu'il veut fixer une nouvelle feuille de route à Pôle Emploi et remplacer son directeur général, Christian Charpy. Le ministre ajoute enfin que la prime que certaines entreprises devront verser aux salariés sera exonérée de cotisations jusqu'à 1 200 euros, précise également le ministre.

"Avec la baisse du chômage, d'autres indicateurs [dynamisme de l'intérim et de l'emploi des cadres] montrent qu'on a amorcé une sortie de crise", affirme le ministre dont le "premier objectif est de passer au plus vite, et en tout cas avant la fin de l'année, à un taux de chômage inférieur à 9 % en métropole". "Nous étions à 9,2 % fin 2010 et certains experts nous disent que toute la baisse possible cette année a déjà eu lieu", poursuit le ministre. "Mais nous n'allons pas nous contenter de nous reposer sur la conjoncture" et, selon lui, "les 500 millions d'euros alloués en janvier aux politiques de l'emploi, notamment avec des contrats aidés supplémentaires que j'assume pleinement car ils permettent de remettre le pied à l'étrier de chômeurs de longue durée n'ont pas encore produit leurs effets".

Photo prise le 29 février 2009 dans une agence Pôle emploi de Dijon.

"En outre, je vais fixer une nouvelle feuille de route à Pôle emploi", annonce Xavier Bertrand en saluant "l'énorme travail accompli" par Christian Charpy, actuel responsable de la structure, née de la fusion de l'ANPE et des Assedic, dont il annonce le remplacement prochain. "J'en ai parlé avec lui : à nouvelle feuille de route, nouvelle direction", estime Xavier Bertrand. Le ministre trace alors les premiers contours de cette feuille de route. "Ses agents ont réussi, en un temps record, la fusion de l'ANPE et des Assedic, sans aucun retard dans l'indemnisation des demandeurs d'emploi et ce, malgré les 420 000 chômeurs supplémentaires en 2009", souligne-t-il. "Pour réussir cette fusion, il a fallu centraliser. Désormais, pour accélérer la baisse du chômage, il faut déconcentrer les décisions et redonner de l'autonomie aux conseillers", estime-t-il en citant notamment en exemple le fait que"chaque agence locale a une marge de manoeuvre sur seulement 15 % de son budget de formations, le reste étant décidé au niveau régional".

Au sujet de la prime imposée aux entreprises de plus de 50 salariés augmentant leurs dividendes, Xavier Bertrand précise que "le plafond pour les exonérations de cotisations sociales sera de 1 200 euros". "Dès lors que les dividendes distribués progressent par rapport à la moyenne des deux années précédentes, il est normal que les salariés en bénéficient aussi", déclare-t-il en précisant que "l'obligation portera sur le fait de verser une prime". Mais, a-t-il dit, "son montant et ses modalités seront négociés avec les représentants du personnel". "À défaut d'accord, l'entreprise décidera du montant", ajoute-t-il. La prime sera soumise aux 8 % de la CSG-CRDS et aux 6 % du forfait social. "Donc, les prélèvements seront quasiment les mêmes que ceux qui pèsent sur les dividendes (12,1 %)", indique le ministre pour qui "il n'y a pas d'alourdissement des charges ni de création d'une nouvelle niche".

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jeudi, avril 28, 2011

Les inégalités de revenus continuent de se creuser par le haut

Les inégalités de revenus continuent de se creuser par le haut - Le Monde

dette.1279527283.jpgPlus on est riche et plus les revenus et le niveau de vie augmentent plus fortement que pour le reste de la population. C’est ce que confirme l’Insee dans une étude, publiée jeudi 28 avril.

Intitulée “Inégalités de niveau de vie et pauvreté de 1996 à 2008″, cette étude montre également que le niveau de pauvreté demeure globalement stable depuis 2002,les difficultés étant toutefois de plus en plus fortes pour les familles monoparentales et les personnes seules.

La “photographie” réalisée par l’institut national de staistiques s’arrête toutefois à 2008 et ne prend donc pas pleinement en compte les effets de la crise.

Niveau de vie : c’est la somme des revenus disponibles d’un ménage (revenus salariés, non salariés et du patrimoine, prestations sociales), moins les impôts directs, le tout étant ramené à l’unité de consommation.

Dans un ménage le premier adulte compte pour 1 unité, les autres personnes de plus de 14 ans pour 0,5 unité et les enfants pour 0,3.

Un ménage composé de deux adultes, un adolescent et un enfant représente par exemple 2,3 unités de consommation. Si son revenu est de 100, il faut diviser par 2,3 pour avoir le niveau de chacun des membres du ménage.

Niveau de vie médian : c’est le chiffre qui sépare la population en deux. En 2008, le niveau de vie médian se situait à 18 990 euros par an (1 580 euros par mois), contre 18 670 euros en 2007.

Cela signifie par exemple que, pour un couple avec deux jeunes enfants (2,1 unités de consommation), le revenu est de 3 320 euros par mois.

Niveau de vie des personnes les plus modestes : en 2008, 10 % de la population disposait d’un niveau de vie inférieur à 10 520 euros par an (+ 2,2 % par rapport à 2007).

Niveau de vie des personnes les plus aisées : 10 % de la population disposait en 2008 d’un niveau de vie supérieur à 35 550 euros par an (+ 2 % sur 2007).

Le 1 % de personnes les plus aisées -les “très hauts revenus”, comme on les appelle - se situaient à un niveau supérieur à 88 200 euros par an.

A l’intérieur de cette catégorie, 0,9 % de la population affichait un revenu compris entre 88 200 et 239 300 euros et 0,1 % de la population un revenu supérieur à 239 300 euros.

Seuil de pauvreté : le seuil de pauvreté correspond à 60 % du niveau de vie médian. En 2008, il se situait à 949 euros par mois.

Cela représente par exemple un revenu de presque 2 000 euros pour un couple avec deux jeunes enfants.

Qui est pauvre : 13 % de la population française se situait en 2008 en dessous de ce seuil, soit 7,8 millions de personnes. La proportion est quasi identique à ce qu’elle était en 2002.

La pauvreté touche surtout les personnes au chômage (35 % d’entre eux), les personnes seules (16,9 % d’entre elles en 2008, contre 15,1 % en 1996) et les familles monoparentales.

Pour ces dernières, le taux de pauvreté s’accroît depuis 2004 : la part des familles monoparentales pauvres est ainsi passée de 26 % à 30 %.

Et plus il y a d’enfants, plus la situation est difficile : en 2008, 53,7 % des personnes vivant dans des familles monoparentales avec trois enfants ou plus étaient pauvres, alors que la proportion était de 35,9 % en 2004.

L’Insee relève que la pauvreté “diminue seulement” pour les personnes vivant en couple, avec ou sans enfant. “Elle a diminué plus rapidement que pour l’ensemble de la population”, indique l’étude, rappelant que cette pauvreté reste malgré tout élevée pour les familles nombreuses : 19,7 % d’entre elles se situent sous le seuil de pauvreté, contre 27,8 % en 1996.

Inégalités de niveau de vie : elles continuent de se creuser par le haut, confirmant une tendance à l’œuvre depuis 2004, souligne l’étude de l’Insee.

La progression du niveau de vie reste ainsi plus forte pour les très hauts revenus comparativement au reste de la population.

Cette situation avait été mise en évidence, en juin 2007, par les travaux de Camille Landais, de l’Ecole d’économie de Paris, qui avait analysé la période 1998-2005.

Elle avait été confirmée, en 2010, par une étude de Julie Solard, pour le compte de l’Insee, portant sur la période 2004-2007.

“Entre 2004 et 2007, les très hauts revenus ont augmenté plus rapidement que ceux de l’ensemble de la population. En 2008, première année de crise, ce mouvement se poursuit mais ralentit”, indique l’Insee.

Cette différence est due “en particulier à une forte hausse des revenus du patrimoine (+ 11 % par an sur la période 2004-2008), qui sont fortement concentrés chez les personnes les plus aisées”, souligne l’étude.

Les études de Camille Landais et Julie Solard avaient montré que c’est aussi à travers “la rapide augmentation des inégalités de salaire” que se creuse l'’écart en faveur des plus riches.

L’étude de l’Insee, publiée jeudi, détaille l’évolution du poids de ce 1 % de la population la plus aisée dans le total des revenus.

On voit ainsi que la part du 0,9 % de Français dont le revenu est compris entre 88 200 et 239 300 euros, est passée de 4,76 % à 5,04 % entre 2004 et 2008.

La part du 0,1 % de Français disposant d’un revenu supérieur à 239 300 euros a quant à elle augmenté de 1,72 % à 2,03 %.

Sur la même période, la part des revenus perçus par les 9 % de la population disposant d’un revenu annuel compris entre 37 000 euros et 88 200 euros est restée stable autour de 20,7%.

Celle des revenus perçue par 90 % de la population française a diminué légèrement : 72,25 % en 2008, contre 72,86 % en 2004.

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Le Japon abaisse sa prévision de croissance pour 2011

Le Japon abaisse sa prévision de croissance pour 2011 - Le Monde

La Banque du Japon a abaissé de 1 point, à 0,6 %, sa prévision de croissance pour l'année budgétaire d'avril 2011 à mars 2012 à cause du séisme qui a dévasté le nord-est de l'archipel. "Les perspectives de l'économie japonaise, qui se relevait au début 2011 d'une phase de ralentissement, ont changé drastiquement depuis le tremblement de terre qui a frappé le nord-est le 11 mars", explique l'institut d'émission dans son rapport semestriel sur l'économie japonaise.
"Conséquence de ce désastre, l'économie va inévitablement faire face à des vents contraires", poursuit la Banque du Japon (BoJ), jeudi 28 avril.

La production industrielle et la consommation au Japon ont enregistré un plongeon record en mars. La production des usines a chuté de 15,3 % par rapport à celle de février, un recul mensuel jamais vu depuis la mise en place de cet indicateur, en 1953. Au-delà des dégâts directs aux infrastructures, logements et usines du Tohoku, la région frappée le 11 mars, estimés à 25 000 milliards de yens (210 milliards d'euros) par les autorités, la catastrophe a mis à l'arrêt des centrales nucléaires et thermiques. Après avoir subi des coupures de courant, les usines du Tohoku, mais aussi de la mégapole de Tokyo —poumon économique de l'archipel — devraient avoir à restreindre leur consommation d'électricité lors du pic de consommation estival. Les transports routiers et ferroviaires ont en outre été perturbés pendant des semaines, gênant la logistique industrielle, et les supérettes prisées des Nippons ont connu des difficultés d'approvisionnement. Si la production des usines a fondu d'un tiers dans le Tohoku, elle s'est aussi réduite de 13,5 % dans le reste du pays.

La centrale de Fukushima, le 17 mars.

A partir de l'automne 2011, toutefois, la BoJ a prévu que les travaux de reconstruction soutiendraient "la reprise de l'économie à un rythme plus rapide"."Lors de l'exercice budgétaire d'avril 2012 à mars 2013, l'économie japonaise devrait continuer de croître" à vitesse soutenue, a souligné la BoJ, qui a relevé sa prévision de croissance pour cette année-là de 0,9 point, à 2,9 %.

Les Japonais, angoissés par ce désastre, restreignent davantage leurs dépenses, pénalisant la consommation, d'autant que la catastrophe a provoqué un accident nucléaire aux conséquences imprévisibles. La BoJ a par ailleurs confirmé que la déflation qui sévit depuis deux ans au Japon devrait s'interrompre dans le courant 2011-2012, une année budgétaire qui devrait connaître une inflation moyenne de 0,7 %, selon ses estimations. "L'équilibre entre l'offre et la demande s'améliore et l'évolution des prix à la consommation va redevenir positive, en partie du fait d'une augmentation des prix des matières premières sur les marchés internationaux", notamment des cours du pétrole. Cette baisse des prix a limité le potentiel de croissance du Japon depuis la sortie de la récession de 2008-2009, car elle a découragé l'investissement des entreprises et a incité les consommateurs, qui espèrent bénéficier ultérieurement de tarifs plus avantageux, à repousser leurs achats .

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mardi, avril 26, 2011

France Télécom : un salarié s'est suicidé en s'immolant par le feu

La guerre des talents: Un salarié s'est suicidé en s'immolant par le feu - Le Monde

La guerre des talents continue! Un salarié de France Télécom-Orange âgé de 57 ans s'est suicidé mardi 26 avril au matin en s'immolant par le feu sur le parking de l'agence entreprise de Mérignac, près de Bordeaux, a annoncé la direction du groupe, qui s'est déclarée"bouleversée".

LA DIRECTION DU GROUPE SE REND SUR PLACE

"Les secours arrivés sur place n'ont pu que constater le décès de ce salarié âgé de 57 ans", a précisé la direction, ajoutant avoir monté une cellule psychologique, et annonçant le déplacement "immédiat" sur les lieux de la directrice exécutive d'Orange France Delphine Ernotte et du directeur des ressources humaines Bruno Metling.

Un magasin Orange à Nice.

Sébastien Crozier, responsable syndical sur le site, a indiqué sur i-Télé que "cette personne avait été très affectée par la période de redéploiement, de suppression d'emploi" mise en place par l'ancien directeur du groupe Didier Lombard.

Il a ajouté que ce salarié "travaillait dans l'entreprise depuis plus de 30 ans", et qu'il avait "exprimé [à ses collègues] sa difficulté à retrouver un équilibre" après cette période de tension sociale.

France Télécom avait été marqué par une crise sociale d'ampleur après une vague de suicides de salariés entre janvier 2008 et fin 2009, au sein du groupe de quelque 100 000 salariés. Le système de management mis en place à partir de 2004 pour inciter au départ 22 000 salariés en trois ans a notamment été mis en cause.

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dimanche, avril 24, 2011

Marie-France Pisier est morte

L'actrice Marie-France Pisier est morte - Le Monde

L'actrice française Marie-France Pisier, âgée de 66 ans, est morte dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 avril à Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Var, où elle résidait. Le corps de l'actrice a été retrouvé par son mari dans la piscine de la résidence du couple.

"Le corps a été retrouvé vers 4 heures par son mari dans la piscine", a déclaré un magistrat du parquet de Toulon, qui a ouvert une enquête pour "recherche des causes de la mort". "Il ne s'agit pas d'une enquête criminelle", a précisé le magistrat. Selon la même source qui a ordonné une autopsie, "le corps ne portait pas de trace de violence externe".

Selon une source proche du dossier, c'est le gardien de la propriété privée de Marie-France Pisier qui, dans la nuit, a alerté les secours pendant que son époux sortait le corps de la piscine. Quelques instants plus tôt, le mari s'était aperçu de l'absence de son épouse dans la villa. Il avait alors entrepris de la chercher. C'est en sortant dans le jardin qu'il a découvert le corps, selon ses déclarations aux enquêteurs. Alertés, les sapeurs-pompiers ont alors évacué l'actrice vers l'établissement hospitalier de Toulon où le décès a été constaté dimanche à 7 heures.

Marie-France Pisier en 2009.

Les premiers éléments de l'enquête n'ont pas laissé apparaître un état dépressif chez l'actrice, qui "avait des projets professionnels et avait confirmé sa présence à l'hommage qui sera rendu à Jean-Paul Belmondo, en mai au Festival de Cannes", a souligné une source proche de l'enquête.

REPÉRÉE PAR TRUFFAUT

Souvent présentée comme un second rôle de grande envergure, Marie-France Pisier a commencé sa carrière en 1961, repérée par François Truffaut grâce à une photo prise en famille dans les rues de Nice. Elle joue alors dans une troupe de théâtre amateur. Le réalisateur phare de la Nouvelle Vague recherche alors une adolescente pour donner la réplique à Jean-Pierre Léaud, alias Antoine Doisnel, dans Antoine et Colette, l'un des sketches de L'Amour à 20 ans.

En 1979, on la retrouve dans le personnage de Colette dans L'Amour en fuite, la dernière aventure de Doisnel, co-écrite par la comédienne.



CONSÉCRATION

Après des films de genre de Robert Hossein, elle devient égérie du cinéma d'auteur, apparaissant dans les univers oniriques de Robbe-Grillet, Luis Buñuel,Jacques Rivette et surtout du jeune André Téchiné. Grâce à ce dernier, elle obtiendra deux fois le César du meilleur second rôle, pour Souvenirs d'en Franceen 1976 et Barocco en 1977.

En 1976, année de la consécration, les Césars récompensent aussi l'actrice pour sa prestation dans Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella, chronique sentimentale dont le succès aux Etats-Unis lui permet de tenter sa chance à Hollywood (The Other Side of Midnight).

Intellectuelle engagée dans les combats de son époque, Marie-France Pisier prend aussi part à plusieurs succès populaires. Elle est notamment la partenaire de Jean-Paul Belmondo dans L'As des as en 1982 et campe une productrice cynique dansLe Prix du danger.

DERRIÈRE LA CAMÉRA

Plus rare dans les années 90, elle trouve cependant un de ses plus beaux rôles, celui d'une bourgeoise en mal d'enfant, dans Marion de Manuel Poirier en 1996. EnGeorge Sand dans La Note bleue, elle interprète aussi Mme Verdurin dans Le Temps retrouvé de Ruiz.

Pour ses deux passages derrière la caméra, elle se penche sur son histoire familiale : une enfance en Nouvelle-Calédonie (Le Bal du gouverneur, adaptation d'un de ses romans en 1990) et le décès de ses parents (Comme un avion, en 2002). Tournant pour des jeunes auteurs comme Ferreira Barbosa et Christophe Honoré, elle apparaît encore en 2006 à l'affiche du film Dans Paris.

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vendredi, avril 22, 2011

Les téléphones équipés d'Android traquent aussi leurs utilisateurs

Les téléphones équipés d'Android traquent aussi leurs utilisateurs - Le Monde

Les téléphones équipés du système d'exploitation Android de Google gardent la trace des déplacements de leurs utilisateurs, tout comme l'iPhone d'Apple, affirment les quotidiens Wall Street Journal (WSJ) et The Guardian dans leur édition du vendredi 22 avril.

Les deux journaux expliquent avoir obtenu cette information auprès d'experts informatiques qui ont analysé différentes données. Le Wall Street Journal citel'Américain Samy Kamkar, un ancien pirate qui s'était fait connaître en mettant hors service le site MySpace en 2005, tandis que The Guardian mentionne le SuédoisMagnus Eriksson.

Le Nexus One, de Google, sous Android.

DES DONNÉES TRANSMISES ?

Les téléphones Android stockeraient seulement les cinquante dernières antennes de téléphonie mobile croisées et les deux cents derniers réseaux d'Internet par ondes (Wi-Fi) approchés. Mercredi, deux chercheurs, Alasdair Allan et Pete Warden, ont révélé que les iPhone et la version 3G de la tablette iPad disposaient, depuis la sortie du système d'exploitation iOS 4 en juin, d'un dispositif de collecte des données géolocalisées. Pour certains utilisateurs, il pourrait donc y avoir presque un an d'indications collectées.

Le devenir de ces informations demeure toutefois incertain. D'après les chercheurs Allan et Warden, "Apple a sans doute à l'esprit de nouvelles fonctionnalités, nécessitant un historique des déplacements. Mais il ne s'agit là que de pure spéculation". Ce système, qui ne peut pas être désactivé par l'usager, est peut-être même une "erreur", ajoutent les deux experts en sécurité, cités par Bloomberg. Cette "erreur" pourrait être corrigée avec la prochaine mise à jour du système d'exploitation. Pour le Guardian, on ne sait pour l'instant pas non plus si les données collectées sur les terminaux Android sont envoyées à Google.

Mais selon le Wall Street Journal, les iPhone et terminaux Android transmettent bien les données à Apple et Google. Une manière, pour ces deux entreprises, de se positionner dans le secteur en pleine croissance de la géolocalisation, selon le quotidien économique. Selon le spécialiste Samy Kamkar, interrogé par le WSJ, les terminaux HTC Android transmettent la localisation plusieurs fois par heure et collectent des indications presque chaque seconde. L'iPhone enverrait la localisation du téléphone et des réseaux Wi-Fi environnants toutes les douze heures, ajoute le journal. Google et Apple n'ont pas fait de commentaires.

DEMANDES D'EXPLICATIONS

Pour obtenir des précisions sur les conditions de la sauvegarde des données, et leur éventuelle diffusion, deux parlementaires américains ont écrit à Apple. Le sénateur démocrate Al Franken, élu dans le Minnesota, a envoyé sa lettre au patron d'Apple, Steve Jobs, mercredi. Le représentant démocrate Ed Markey, élu dans le Massachusetts, lui en a adressé une autre jeudi. "Il faut qu'Apple sécurise les informations sur la localisation de ses utilisateurs, pour s'assurer que l'iPhone ne devienne pas une iTraque", écrit notamment M. Markey.

Apple va devoir faire la lumière sur "toute une série de questions" concernant la collecte de données personnelles, a aussi prévenu un porte-parole du ministère de la protection des consommateurs allemand. "Apple doit révéler où sont stockées ces données, pendant quelle durée et dans quel but, qui y a accès et comment elles sont protégées contre d'éventuelles intrusions, a dit Holger Eichele. La collecte secrète et le stockage de données de localisation d'un téléphone portable constitueraient une violation majeure de la vie privée."

En France, la CNIL va également demander des explications à Apple. "L'information des utilisateurs et la sécurité des sauvegardes sont insuffisantes", expliqueBertrand Pailhès, de la Commission nationale de l'informatique et des libertés,interrogé par Le Figaro.fr.

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En 2060, les travailleurs seront plus nombreux et plus âgés

En 2060, les travailleurs seront plus nombreux et plus âgés - Le Monde

En 2060, la France comptera une population active plus nombreuse et plus âgée qu'aujourd'hui, avec 31,2 millions d'actifs soit 2,85 millions de plus qu'en 2010, selon des projections de l'Insee publiées vendredi 22 avril.

L'institut indique que le nombre d'actifs devrait progresser "fortement" jusqu'en 2025, date à laquelle sera franchi le seuil des 30 millions d'actifs, "pour ensuite se stabiliser avant de repartir légèrement à la hausse à partir de 2035 sous l'effet de la fécondité élevée de ces dernières années".

Le taux d'activité des 15-69 ans passerait de 66,6 % en 2010 à 69,7 % en 2060.

Le taux d'activité des 15-69 ans passera de 66,6 % en 2010 à 69,7 % en 2060, selon ce scénario. L'Insee explique prendre en compte "les nouvelles projections de population totale, les dernières informations sur le marché du travail ainsi que l'impact de la réforme des retraites de 2010".

"REMONTÉE DE L'ACTIVITÉ DES SENIORS" APRÈS LES RÉFORMES

Selon l'organisme, les réformes des retraites de 1993, 2003 et 2010 entraînent "une remontée de l'activité des seniors". L'Insee indique ainsi que "la moyenne d'âge de la population active va […] augmenter, du fait d'une activité plus forte des seniors de plus de 55 ans et de l'arrivée des générations nombreuses dans ces tranches d'âge".

"La part des [actifs de] plus de 55 ans, qui est de 12,4 % en 2010, atteindrait 17,9 % en 2060 alors que celle des 25-54 ans diminuerait de cinq points", affirme l'Insee. L'institut prévoit toutefois qu'en raison de l'augmentation de la population âgée, il n'y aura plus que 1,5 actif pour un inactif de plus de 60 ans en 2060, contre 2,1 en 2010.

Outre ce scénario central, l'Insee présente différents hypothèses en fonction de l'évolution de la fécondité et des flux migratoires. Ces derniers scénarios influent sur le niveau de la population active, mais pas de façon significative sur le rapport entre population active et inactive de plus de 60 ans en 2060.

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mercredi, avril 20, 2011

Les Etats-Unis rattrapés par l'ampleur de leur dette

Les Etats-Unis rattrapés par l'ampleur de leur dette - Le Monde

NEW YORK, CORRESPONDANT - Et maintenant, quel sera l'impact du coup de semonce de l'agence de notation financière Standard & Poor's (S & P) ? En abaissant, lundi 18 avril, de "stable" à "négative" la perspective d'évolution de la dette américaine de long terme – qui bénéficie de la note AAA, la plus haute possible –, l'agence n'exclut plus une proche dégradation : "Une chance sur trois qu'elle intervienne d'ici deux à trois ans."

Non seulement c'est la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un tel abaissement est envisagé, mais le pays se retrouve être le seul grand Etat disposant de la note AAA menacé de voir la capacité de son économie à honorer ses échéances financières mise en cause. Pour justifier sa décision, S & P use de deux arguments.

Après l'annonce de l'agence de notation financière Standard & Poor's, Wall Street a terminé en baisse de 1,14 %, lundi 18 avril.

Le premier suit celui récemment émis par le Fonds monétaire international (FMI) : avec un déficit budgétaire approchant 11 % du produit intérieur brut (PIB), les Etats-Unis ont tardé à engager l'assainissement de leur dette, handicapant leur capacité à y parvenir "avant plusieurs années".

Le second est que la probabilité de désaccord persistant entre la Maison Blancheet son opposition, majoritaire à la Chambre des représentants, risque d'obérer la mise en œuvre de solutions de long terme avant 2013, renforçant dès lors la menace de dégradation de la note de la dette américaine.

Standard & Poor's (S & P) souligne cependant que Washington dispose d'une"liquidité financière externe sans équivalent" – comprendre : le dollar se maintenant comme devise de référence, l'Amérique est la seule à pouvoir faire tourner sa planche à billets pour rembourser ses dettes.

"NO BIG DEAL"

L'affaire a instantanément fait l'objet de débats enflammés dans les milieux financiers et politiques, les experts divergeant quant à la portée de l'événement. Dean Baker, président du Centre de recherches en économie politique de Washington, s'insurgeait que les marchés puissent encore accorder le moindre crédit à des agences qui "présentent un bilan horrible, ayant accordé jusqu'au dernier moment la note maximale aux titres de dette subprime ou à des sociétés comme Enron, Lehman Brothers et Bear Stearns jusqu'à leur faillite". "No big deal"("pas de quoi fouetter un chat"), a asséné le Prix Nobel d'économie Paul Krugman.

Wall Street a cependant terminé en baisse de 1,14 %, cette annonce ayant surgi de façon "inattendue" pour nombre d'analystes oubliant que S & P et l'agence Moody's avaient déjà tiré le signal d'alarme à la mi-janvier.

L'annonce constitue un "gigantesque coup de semonce", a par exemple estiméPeter Boockvar, stratège de la société d'investissements Miller Tabak. A contrario, pour le conseil en investissements Capital Economics, "personne ne peut être surpris d'apprendre que les finances publiques américaines suivent une trajectoire insoutenable".

Sous-secrétaire au Trésor, Mary Miller a reproché à S & P de "sous-estimer la capacité des dirigeants américains à s'entendre pour surmonter des défis financiers difficiles". La Maison Blanche se dit en effet convaincue qu'un compromis interviendra avec son opposition républicaine sur un plan de long terme pour ramener le déficit sous les 2 % du PIB, les divergences ne portant pas tant sur le montant des économies à dégager (entre 4 000 et 4 400 milliards de dollars en dix à douze ans) que sur la méthode devant y présider.

RELÈVEMENT DU PLAFOND

La Maison Blanche demande aussi à l'opposition républicaine de découpler des enjeux globaux le relèvement du plafond de la dette (actuellement de 14 300 milliards de dollars), qui doit intervenir avant la mi-mai, pour éviter de mettre en péril la capacité de l'Etat américain à s'autofinancer, une éventualité que les démocrates présentent comme "catastrophique".

Sur ces deux questions, les républicains opposent une fin de non-recevoir, qu'ils ont présentée comme renforcée après l'annonce de S & P.Leur leader à la Chambre, Eric Cantor, a appelé le Congrès à "cesser d'augmenter aveuglément la limite de la dette".

Pour voter le relèvement du plafond de celle-ci, les républicains continuent d'exiger des coupes claires massives dans les budgets sociaux. Et les élus du parti à la Chambre ont voté un projet qui taillerait 5 800 milliards de dollars dans le train de vie de l'Etat sur une décennie (4 400 milliards de diminution des dépenses et 1 400 milliards de réduction des recettes fiscales). Ce projet n'a aucune chance d'être adopté, les démocrates dominant le Sénat, mais il indique bien l'état d'esprit qui domine le parti républicain.

Celui-ci commence cependant à se diviser : sénateur de l'Oklahoma, Tom Coburna appelé les deux camps à s'entendre "tant que nous contrôlons encore notre destin". C'est-à-dire tant que la note de la dette souveraine américaine n'est pas dégradée. Pour Edouard Tétreau, consultant actif aux Etats-Unis et auteur de 20 000 Milliards de dollars (Grasset, 2010), un ouvrage sur la dette américaine,"l'alarme de Standard & Poor's vient à point nommé pour Barack Obama. Elle lui permet de dire que le problème est sérieux et doit être traité sérieusement, sans démagogie, car il en va de la crédibilité des Etats-Unis sur les marchés".

En revanche, pronostique-t-il, une conséquence plausible de l'initiative de S & P risque d'être une hausse des taux d'intérêts, les investisseurs exigeant une rémunération accrue pour se prémunir du risque. Les Etats-Unis "entreraient alors dans un cercle vicieux de dérapage: tant que les taux d'intérêt sont bas, on peut relativement supporter la charge de la dette. Lorsqu'ils remontent, on se retrouve avec une charge de la dette accrue. Obama le sait et va tenter d'imposer son plan au Congrès".

L'argument du président américain, l'œil rivé sur l'échéance de l'élection présidentielle de novembre 2012, est connu d'avance : s'ils continuent de refuser tout compromis, les républicains se verront accusés d'augmenter pour des motifs idéologiques le service d'une dette qu'ils prétendent vouloir résorber de façon radicale. Les marchés, disent les démocrates, se sont clairement prononcés pour l'union nationale.

Sylvain Cypel

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Tchernobyl : la communauté internationale débloque 550 millions d'euros

Tchernobyl : la communauté internationale débloque 550 millions d'euros - Le Monde

Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, la communauté internationale s'est rendue, mardi 19 avril, au chevet de l'Ukraine pour l'aider à financer une réponse de long terme au pire accident nucléaire civil de l'Histoire. Les dirigeants du G8 et de l'Union européenne étaient réunis à Kiev pour une conférence des donateurs rappelant le quart de siècle de la catastrophe, revenue dans l'actualité avec l'épisode de la centrale japonaise de Fukushima.

La centrale nucléaire de Tchernobyl après l'explosion, en avril 1986.

"Les contributions annoncées ce matin permettent de réunir le montant remarquable – après recalcul et correction – de 550 millions d'euros", a déclaréFrançois Fillon à l'issue de la conférence qu'il a co-présidée au titre de la présidence française du G8. Il avait dans un premier temps annoncé un montant de 575 millions d'euros avant de réviser à la baisse cette estimation. Il s'agit d'un"montant minimal", a-t-il souligné. "C'est un résultat qui illustre le sens des responsabilités de l'ensemble de la communauté internationale", a fait valoir M. Fillon, persuadé que "les pays qui n'ont pas pu annoncer un chiffre aujourd'hui seront en mesure de prendre des décisions très prochainement".

"SOUTIEN FERME"

L'objectif était de réunir les 740 millions d'euros qui manquaient pour financer les travaux liés à la construction d'une nouvelle chape isolant le réacteur accidenté Tchernobyl, d'un budget global de 1,5 milliard d'euros. Ce projet est financé par un fonds international géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Cette somme prévoit aussi la construction d'un dépôt pour le combustible nucléaire usagé et des travaux préparatoires.

Une trentaine de pays ont annoncé de nouvelles contributions à ce fonds, a indiqué le président de la Berd Thomas Mirow, selon lequel sa banque souhaite débloquer dans les mois à venir entre 120 et 180 millions d'euros. M. Barroso a promis l'octroi de 110 millions d'euros de la part de l'Union européenne. Les Etats-Unis ont débloqué 123 millions de dollars (86 millions d'euros). La France et la Russie ont annoncé respectivement des contributions de 47 et 45 millions d'euros.

Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a loué le résultat "sans précédent" de la réunion faisant lui aussi état de 550 millions d'euros réunis dont 29 millions débloqués par l'Ukraine. "Le processus de collecte des fonds n'a pas été facile", avec "des difficultés liées à la crise économique et financière. Malgré cela, nos partenaires ont fait preuve d'un soutien ferme", a-t-il souligné. "La finalisation de ce projet est important pour le peuple ukrainien mais a une dimension mondiale" et la crise nucléaire au Japon "a montré que la sûreté nucléaire ne connaissait pas de frontières nationales", a encore ajouté M. Ianoukovitch.

NOUVEAU SARCOPHAGE

Le réacteur n° 4 de Tchernobyl explosa le 26 avril 1986, contaminant une bonne partie de l'Europe, en particulier l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie. Il a été recouvert à la va-vite d'une chape qui est maintenant fissurée. Le bilan officiel de la seule explosion du réacteur 4 est de 31 morts, mais de nombreuses personnes sont mortes de maladies provoquées par les rejets radioactifs. Le bilan total et les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl font encore l'objet de débats vingt-cinq ans plus tard. Il est toujours interdit d'accéder à un rayon de 30 km autour du site. Les trous dans la fissure de l'abri de béton du réacteur atteignent actuellement 100 m2, selon l'organisation Tchernobyl Children International.

Un consortium formé par les sociétés françaises Bouygues et Vinci a remporté en 2007 un appel d'offres pour la construction d'un nouveau sarcophage étanche financée par un fonds international géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Cette nouvelle enceinte de confinement, une grande arche en acier de 108 mètres de haut et d'un poids de 20 000 tonnes, sera assemblée à côté, puis glissée au-dessus du sarcophage existant. Les travaux ont commencé fin 2010 pour construire cette nouvelle chape dont la mise en service est prévue en 2015. Le dernier réacteur de Tchernobyl a été fermé en 2000.

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