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jeudi, décembre 30, 2010

La Russie va payer 1,37 milliard d'euros pour deux navires Mistral français

La Russie va payer 1,37 milliard d'euros pour deux navires Mistral français - AFP

MOSCOU — La construction par les chantiers navals français de deux navires de guerre de type Mistral pour l'armée russe va coûter à Moscou au total 1,37 milliard d'euros, a indiqué jeudi une source proche du dossier.

"Le coût du premier navire s'élèvera à 720 millions d'euros, alors que le deuxième coûtera 650 millions d'euros", a déclaré cette source à l'agence russe RIA Novosti.

Le deuxième navire coûtera moins cher car la Russie participera davantage à sa construction que pour le premier, a expliqué cette source.

La présidence française avait annoncé le 24 décembre que les chantiers navals français DCNS et STX et russes OSK construiraient en commun deux navires de type Mistral, aux termes d'un accord entre Paris et Moscou qui pourrait être "prolongé" par la fabrication de deux navires supplémentaires.

Le coût d'un troisième et quatrième bâtiment de ce type dépendra, le cas échéant, du choix des chantiers navals, a ajouté la source citée par RIA Novosti.

Le Mistral est un navire de guerre polyvalent pouvant transporter des hélicoptères et des chars, accueillir un hôpital de campagne ou un état-major embarqué.

La fourniture à la Russie d'un tel navire constitue une première pour un pays de l'Otan. Elle a suscité des critiques des Etats-Unis ainsi que de certains alliés des Occidentaux, comme les pays baltes ou la Géorgie.

Les tractations, lancées à l'issue d'un sommet franco-russe en mars à Paris, auront duré neuf mois. La France avait dit être prête à vendre à la Russie jusqu'à quatre Mistral au coût unitaire d'environ 500 millions d'euros.

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Cinq nouvelles lignes de métro à Pékin

Cinq nouvelles lignes de métro à Pékin - Le Figaro

Pékin a inauguré jeudi cinq nouvelles lignes de métro, en espérant soulager ainsi ses conditions de circulation automobile qui empirent jour après jour. Ces nouveaux axes de transport public, qui vont jusqu'en banlieue, ajoutent 108 kilomètres au réseau, qui s'étend désormais sur 336 kilomètres, a détaillé l'agence officielle Chine nouvelle. Le budget de construction de ces cinq lignes a atteint près de 7 milliards d'euros, selon l'agence.

Environ cinq millions d'usagers utilisent chaque jour le métro de Pékin, dans les rames sont souvent bondées. La capitale chinoise, l'une des villes les plus polluées de la planète, compte désormais 14 lignes de métro. Selon une étude publiée fin juin par IBM, c'est à Pékin et Mexico que la circulation automobile est la pire au monde.
En s'appuyant sur dix critères comme les temps de déplacement, la durée des embouteillages ou le stress des conducteurs, Pékin atteint 99 (sur 100) dans l'indice de pénibilité des transports automobiles calculé par IBM.

En 2010 dans la capitale chinoise, environ 2.000 nouveaux véhicules sont venus chaque jour s'ajouter au trafic déjà saturé. Cette inflation intenable a conduit les autorités à annoncer la semaine dernière qu'elles limiteraient à 240.000 le nombre de nouvelles voitures à Pékin en 2011. Soit un tiers du total atteint en 2010.


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La résolution de Bayrou pour 2011: «être un peu plus cool»

La résolution de Bayrou pour 2011: «être un peu plus cool» - Le Figaro

Au repos dans sa maison des Pyrénées-Atlantiques, le président du MoDem revient sur son malaise amnésique et assure qu'il n'est pas prêt à renoncer à son engagement politique.

Il se croyait doté d'une «santé de fer». Le surmenage a eu raison de ses certitudes. Deux semaines après son ictus - malaise amnésique - qui l'a saisi en plein direct sur le plateau du Grand Journal de Canal +, François Bayrou affirme aller «très bien». Mais le président du Modem, qui se repose dans la maison familiale de Bordères, dans les Pyrénées-Altlantiques, reste marqué par son coup de fatigue: «Avoir un accident de santé quand on a toujours été en pleine forme, c'est un petit choc», confie-t-il au quotidien régional Sud-Ouest.

Consciencieux, François Bayrou s'est documenté sur «cette espèce de chute de la tension et de la mémoire». «Moi, c'était partiel, je savais où j'étais et ce que je faisais», explique-t-il, précisant que lorsqu'il s'est accroché avec l'animateur du Petit Journal Yann Barthès, son absence s'était déjà manifestée : «Je ne comprenais plus ce que les gens me disaient et j'essayais de m'accrocher...». Après quatre jours de repos au Val-de-Grâce, le leader centriste a retrouvé son Béarn natal. Il se promène, profite de ses petits-enfants, et prend de bonnes résolutions pour 2011 : «Plus d'équilibre, être un peu plus cool» et «manifester un peu moins d'exaspération, de colère, garder un peu plus de distance».

«L'illusion» Sarkozy

Pas question pour autant d'abandonner son engagement, à 17 mois de l'élection présidentielle. Certes, la route s'annonce longue et semée d'embûches : «La politique est un monde difficile, sauvage dans les grandes élections nationales. Quand en plus vous êtes obligé de tailler votre chemin à la machette», concède le président du MoDem. Mais François Bayrou est trop sûr de son projet pour jeter l'éponge : «Je crois profondément à l'idée que je porte, après d'autres - les Barre, les Delors -, que cette idée est utile pour la France et qu'il serait désespérant qu'on y renonce».

D'autant que personne à gauche comme à droite ne semble s'attirer les faveurs du Béarnais. Nicolas Sarkozy ? François Bayrou le croit responsable du «pessimisme du pays» en 2010. Son élection en 2007 «a été une illusion», assure-t-il. «Trois ans et demi après, vous découvrez que toutes les promesses de Nicolas Sarkozy, explicites ou implicites, sont aujourd'hui désavouées par la réalité». Les leaders socialistes ? Ils sont porteurs de projets «proprement irréalisables»… Reste «l'espoir crédible» du Mouvement démocrate, qui repose sur un élément devenu central dans l'argumentaire bayrouiste : la maîtrise des finances publiques.

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samedi, décembre 25, 2010

Amateur d'art: Aux extrêmes, et retour

Aux extrêmes, et retour - Le Monde


a_bauret.1292977530.jpgQuelle est votre définition de l’extrême ? Ce qui est au-delà des limites autorisées, convenues ? Celle de la Maison Européenne de la Photographie(jusqu’au 30 janvier) est des plus sages, elle recevra sans problème le ‘nihil obstat’ de toutes nos autorités civiles, morales et religieuses : pas de sexe (ici, ni Larry Clark, niMapplethorpe ne font courir le moindre risque à Messieurs Delanoë et Girard, et le catalogue a pu être édité en France, lui), une seule salle avec rideaux noirs et avertissement à l’entrée cachant un peu d’automutilation sado-maso à peine rébarbative (Claude Alexandre et Pierre Notte), pas l’ombre d’un soupçon de pédophilie chez Bernard Faucon. Vous pouvez aller voir cette exposition en famille sans hésitation, avec votre grand-tante d’Aurillac, pour les fêtes. Des nus ? Oui, mais si sages : du premier nu publicitaire en France, la photographie par Jean-François Bauret de ce joli garçon (Franck) pour les slips Sélimaille, quatre ans avant Yves Saint-Laurent (publicité dans le Nouvel Obs du 10 mai 1967), on ne voit ni le pénis, dissimulé, ni les fesses, cachées sous le texte, et pourtant quel scandale alors ! Et les fameuses amazones conquérantes d’Helmut Newton (’Sie kommen’; elles viennent) sont plus risibles que terrifiantes, et tout sauf sexy (enfin, à mon avis…).a_newton-sie-kommen-na_3694ff.1292977674.jpg

a-penn-guedras.1292977687.jpgLes deux Guedras, d’Irving Penn, gardent leurs voiles pour le photographe, et nous restons sur le seuil. Cette première section, ‘De l’éloge de la beauté à l’esthétique de la transgression’, donne le ton : un extrême très soft, malgré le cortège de punks et d’amputés aux murs, qui tentent de nous convaincre du contraire. Je ne sais trop par quel bout prendre la section suivante ‘Rhétoriquede l’extrême, de la critique sociale a_leisgen.1292977625.jpgà l’enchantement du réel’ avec Martin Parr, Diane Arbus et Sebastião Salgado, convenue en diable. Dans les ‘Territoires extrêmes’, il y a au moins une belle série de ‘Sonnenvogel’ (oiseau du soleil) deBarbara et Michael Leisgen, une étrange écriture calligraphique avec le soleil, mais d’extrémisme, point.

a_dallaporta.1292977613.jpg‘De l’horreur au sublime’ inclut Nan Golding et Larry Clark édulcoré, mais aussi des vues de Beyrouth en ruines après les raids aériens, assez tragiques, et surtout un très beau mur de Raphaël Dallaporta, remarqué il y a deux ans dansre-Generation pour son traitement des grenades et bombes à fragmentation comme des objets précieux, des joyaux, chacune avec sa nomenclature technique précise. On continue avec de très dérangeants sosies de Michael Jackson par Valérie Belin, des Molinier toujours aussi fascinants, et, hélas, des travaux récents d’Orlan (lamentation habituelle : “il y a trente ans, c’était une grande artiste”).

a_belluschi.1292977544.jpg‘À l’extrême de soi’ comprend les moins durs des autoportraits de David Nebreda, et les compositions baroques et plutôt grand-guignolesques de Joel-Peter Witkin. Enfin, en bout de parcours, on accède à ‘L’ultime’, le spirituel comme extrême : entre les dévots de Giorgia Fiorio, les prêtres shinto d’Ikko Narahara, le vaudou de Pierre Verger et les chamanes amazoniens de Claudia Andujar, on succombe. Heureusement, on peut méditer devant ces hommes en blanc inondés de lumière de Rossella Bellusci, photographe de l’invisible, peut-être la seule vraie révélation de cette exposition trop prudente et passablement fourre-tout.

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Réveillon à Roissy pour 200 passagers bloqués par la neige

Réveillon à Roissy pour 200 passagers bloqués par la neige - Le Monde

Environ 400 vols annulés et des dizaines de milliers de passagers retenus à Roissy, routes difficiles dans le Nord et l'Est, trains retardés : le réveillon de Noël a été difficile dans les transports, désorganisés par la neige et le gel.

  • A l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, "on n'a jamais vu ça"

"Depuis que Roissy existe, on n'a jamais vu ça", a déclaré vendredi sur RTL Pierre Graff, PDG d'Aéroports de Paris, qualifiant de "circonstances exceptionnelles" les chutes de neige qui perturbent le trafic de la plate-forme. Selon Patrice Hardel, directeur de l'aéroport de Roissy, 30 000 voyageurs au total ont été victimes d'annulations et de retards.

A Roissy-Charles de Gaulle, vendredi 24 décembre, où plusieurs centaines de vols ont été annulés ont raison de la neige et de la pénurie de produits de dégivrants.

Deux cents passagers ont célébré le réveillon de Noël dans les terminaux de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, où le secrétaire d'Etat aux transportsThierry Mariani est venu faire une visite, peu avant minuit. "L'urgence aujourd'hui", a-t-il expliqué, est "de voir ce qu'on a à améliorer côté accueil et côté information des passagers". Dans la nuit de jeudi à vendredi, 2 000 personnes avaient passé la nuit dans les aérogares de Roissy. Au vu de la neige, du froid et du manque de produit dégivrant (le glycol), la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait fait annuler 35 % des vols prévus à Roissy vendredi à partir de 13 heures, après avoir déjà supprimé la moitié du programme du matin. Selon un porte-parole de la DGAC, 400 vols seulement ont finalement été annulés vendredi à Roissy, soit trois fois moins que prévu.

Vendredi soir, Air France-KLM a mis en cause ADP dans les difficultés d'approvisionnement en glycol. "Il est surprenant et peu admissible qu'un aéroport tel que Roissy-Charles de Gaulle ait ce problème d'approvisionnement. C'est un cas isolé en Europe", a déclaré le directeur exécutif de la compagnie Pierre-Henri Gourgeon.

La météo s'annonçant clémente, samedi en Ile-de-France, le trafic devrait reprendre son cours normal. La DGAC n'a donné aucune consigne d'annulation de vol aux compagnies. La ministre des transports et de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, doit se rendre à 11 heures à Roissy "pour faire le point sur la situation".

  • Vitesse ralentie des trains, des retards à prévoir

Sur les rails, la SNCF avait prévu de faire circuler tous ses trains pour Noël, mais avec des retards dans l'Est et le Sud-Est à cause de la neige et du froid qui imposent de ralentir les trains en deçà de 170 km/h. Environ deux millions de voyageurs sont attendus ce week-end dans les gares. La SNCF a augmenté de 30 % la capacité des TGV, qui seront quasiment tous complets.

  • Sur les routes, des dérogations pour les poids lourds

Samedi matin, la circulation sur les routes revenait à la normale, selon le Centre national d'information routière (CNIR). Vers 9 heures, le trafic était "fluide sur les axes routiers et autoroutiers du réseau francilien" et en province, "la circulation s'écoulait normalement tant aux abords des grandes agglomérations que sur les axes de transit". Deux axes dans le Nord restaient toutefois coupés dans les deux sens samedi matin en raison de la présence de congères : la N2 entre Le Plessis-Belleville et Vauciennes, dans l'Oise et l'Aisne, et sur la N25, au niveau d'Arras (Pas-de-Calais).

La journée de vendredi a été marquée par des difficultés de circulation sur plusieurs axes routiers de Seine-et-Marne, du Nord, de la Somme, du Pas-de-Calais, de l'Oise et de l'Aisne. En Ile-de-France, une dérogation du préfet de police a toutefois permis aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes en charge de circuler sur l'ensemble du réseau de vendredi 16 heures à samedi midi afin de pallier les retards pris ces derniers jours dans l'acheminement des marchandises. L'Association nationale des industries alimentaires avait en effet réclamé plus de souplesse dans la gestion du trafic des poids lourds en cas de neige.

  • Sept départements en vigilance orange pour neige et verglas

Météo France maintenait samedi en milieu de matinée une vigilance orange sur sept départements (contre dix-huit vendredi soir), situés dans l'Est, en raison des chutes de neige et de la présence de verglas. Les départements concernés sont le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Haute-Saône, le Doubs, le Jura, le Territoire de Belfort et les Vosges. Deux autres départements (l'Yonne et la Nièvre) sont concernés par des risques de crues. Les chutes de neige vont continuer à s'affaiblir en cours de journée – il pourrait encore tomber de 1 à 4 cm –, pour disparaître en soirée en s'éloignant vers la Suisse. L'épisode hivernal est qualifié par Météo France de "non exceptionnel pour les régions concernées, mais suffisamment notable pour rendre les conditions de circulation difficiles".

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Les socialistes font leurs devoirs avant la primaire

Les socialistes font leurs devoirs avant la primaire - L'Express

Requinqués par leur victoire aux régionales au printemps, les socialistes ont renoué en fin d'année avec les querelles intestines, attisées par la perspective d'une primaire présidentielle inédite en France.

Les socialistes font leurs devoirs avant la primaire

Le Premier secrétaire du PS Martine Aubry lors d'un rassemblement à Paris. Requinqués par leur victoire aux régionales au printemps, les socialistes ont renoué en fin d'année avec les querelles intestines, attisées par la perspective d'une primaire présidentielle inédite en France. (Reuters/Gonzalo Fuentes)

Adepte de la guerre de mouvement, Ségolène Royal, battue par Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2007, a pris le PS de court en annonçant fin novembre qu'elle était de nouveau candidate à l'investiture.

En l'absence de Dominique Strauss-Kahn, "présidentiable" au firmament des sondages mais retenu à Washington par son mandat à la tête du Fonds monétaire international, un duel à distance s'est instauré de fait entre Ségolène Royal et Martine Aubry, éclipsant les autres candidats à la candidature.

Le premier secrétaire, qui s'enorgueillit d'avoir remis le PS au travail, donnera sa feuille de route pour 2011 lors de ses voeux, le 13 janvier.

Retour sur l'année écoulée:

- UN SUCCÈS AUX ÉLECTIONS

Après la Berezina des européennes, en 2009, qui avait ébranlé un peu plus le leadership d'une Martine Aubry mal élue à la tête du parti, les socialistes se refont une santé au printemps 2010, lors des régionales.

Les 20 présidents de région socialistes sortants sont reconduits à leur poste, le PS fait basculer la Corse à gauche et seule l'Alsace échappe à la "vague rose" en métropole.

- UN PROJET EN GESTATION

Des "propositions en cascade", c'était l'objectif assigné par Martine Aubry à ses troupes en 2010 pour avancer sur la route présidentielle.

Plusieurs textes ont fait l'objet d'un consensus pendant l'année, du "nouveau modèle de développement" à la rénovation du PS, mais le projet sur "l'égalité réelle" a fait ressurgir les divisions à l'automne.

Qualifié par certains de "hotte du père Noël", le texte va de la semaine de cinq jours en primaire à la création d'une allocation-autonomie pour les jeunes, l'instauration d'un salaire maximum pour les patrons d'entreprises publiques ou l'interdiction du crédit-revolving.

Le PS doit tenir une "convention des conventions", en avril, où il promet de présenter un projet hiérarchisé et "financé à l'euro près", qui servira de "boîte à outils" au futur candidat à l'Elysée.

- LES RETRAITES, ÉCHEC D'UNE AMBITION

Présenté au mois de mai, le "contre-projet" du PS prévoit de mettre à contribution les revenus du capital pour financer les régimes de retraites et entérine l'allongement de la durée de cotisation - une petite révolution puisque le PS prônait jusqu'alors l'abrogation des lois Fillon qui le prévoyait.

Mais ces propositions passent inaperçues derrière la promesse de revenir à la retraite à 60 ans en 2012, à laquelle les Français, selon les sondages, n'arrivent pas à croire.

- UN LEADER INVISIBLE EN PLEINE ASCENSION

Depuis le mois de janvier 2010, Dominique Strauss-Kahn est classé dans les sondages comme le plus "présidentiel" des dirigeants du PS et celui qui battrait Nicolas Sarkozy à plates coutures.

Celui que certains ont rebaptisé "l'imam caché" du PS est tenu à un strict devoir de réserve sur la politique nationale.

Les statuts du FMI "ne m'interdisent pas de dire que j'adore les pâtes à la sauce tomate et pourtant je ne le dis pas", plaisante-t-il en novembre, continuant à semer des petites pierres blanches sur la voie d'une candidature.

"Les Français ne m'oublient pas, je ne les oublie pas non plus", assure "DSK" d'un côté tout en assurant de l'autre qu'il finira son mandat, qui court jusqu'en 2012.

Attaqué en interne, le calendrier de la primaire lui convient puisqu'il repousse au maximum le début des hostilités officielles et donc son départ éventuel du FMI: dépôt des candidatures en juin et scrutin à l'automne.

- LA RELANCE DE LA COMPÉTITION

Arnaud Montebourg, concepteur des primaires ouvertes au PS, a rejoint en novembre Manuel Valls dans la catégorie des "candidats déclarés" à l'investiture. François Hollande, qui s'y prépare depuis 2008, multiplie les colloques au long de l'année.

Martine Aubry, elle, n'entend pas dévoiler ses intentions avant le mois de juin mais il n'est pas question pour la maire de Lille de laisser le champ libre à Ségolène Royal.

Depuis un mois, le premier secrétaire comme la présidente de Poitou-Charentes enchaînent les déplacements de terrain, auprès des "Français qui souffrent".

Cela frise parfois le grotesque quand leurs visites se déroulent le même jour sur le même thème sans concertation, comme en décembre en banlieue parisienne.

"Tous ceux qui aspirent à gouverner la France doivent être sur le terrain", temporise Martine Aubry. Réponse de Ségolène Royal: "Je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour la gauche".

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mardi, décembre 21, 2010

Perquisition des autorités de la concurrence chez France Télécom

Perquisition des autorités de la concurrence chez France Télécom - Le Monde

Selon des informations révélées mardi 21 décembre par le quotidien La Tribune, les enquêteurs de l'Autorité de la concurrence ont perquisitionné le 9 décembre chez France Télécom, dans le cadre d'une plainte déposée en août par SFR contre les pratiques anticoncurrentielles dans la téléphonie mobile pour les entreprises.

Cette perquisition, à laquelle participaient des officiers de police judiciaire, a duré dix-huit heures et s'est déroulée sur quatre sites de l'opérateur, dont le siège d'Orange France à Arcueil (Val-de-Marne), celui d'Orange Business Services à Saint-Denis, celui du groupe à Paris et dans le bureau du directeur général,Stéphane Richard, précise le quotidien économique.

Selon le journal, les enquêteurs, à la recherche d'indices de la stratégie de l'entreprise révélant des pratiques d'éviction, notamment "des ristournes trop importantes accordées aux grands comptes", ont procédé à des saisies importantes de documents papiers et informatiques.

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Accord à 32 millions de dollars entre Toyota et les autorités américaines

Accord à 32 millions de dollars entre Toyota et les autorités américaines - Le Monde

Le constructeur japonais, numéro un mondial de l'automobile, a annoncé lundi 20 décembre qu'il allait payer plus de 32 millions de dollars (plus de 24 millions d'uros) à l'agence américaine de sécurité routière (NHTSA) pour mettre fin à deux enquêtes de cette dernière.
Toyota est accusé par les autorités américaines d'avoir dissimulé des problèmes de pédale d'accélération.

"Toyota Motor Corporation annonce être parvenu à deux accords à l'amiable avec la NHTSA liés des enquêtes sur un éventuel manque de rapidité dans le rappel en 2005 de véhicules dû à une corrosion du système de direction", et un autre rappel"entre 2007 et début 2010 visant à corriger les risques de tapis de sol se coinçant dans les pédales d'accélération", indique Toyota dans un communiqué. "Toyota a accepté de payer 32,425 millions de dollars dans le cadre de ces accords à l'amiable, mais ne reconnaît aucune violation de ses obligations dans le cadre de la loi sur la sécurité aux Etats-Unis", ajoute-t-il.

6 200 PLAINTES

Toyota a rappelé plus de dix millions de véhicules depuis l'automne 2009, dont la grande majorité aux Etats-Unis. Le 10 mai, la NHTSA avait annoncé le lancement d'une enquête sur Toyota, pour savoir s'il avait communiqué à temps sur un rappel datant de 2005. En février, la NHTSA avait également dit enquêter pour voir si le constructeur japonais avait déclaré suffisamment rapidement aux autorités les problèmes d'accélération involontaire de ses véhicules.

Le constructeur avait déjà payé une amende de 16,4 millions de dollars infligée pour n'avoir pas dévoilé à temps ces problèmes, mais la NHTSA avait prévenu le constructeur qu'elle n'excluait pas une deuxième sanction. L'agence a reçu plus de 6 200 plaintes qui lient 71 accidents et 89 décès aux Etats-Unis à ces problèmes d'accélération involontaire de Toyota.

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Au moins sept morts dans un tremblement de terre en Iran

Au moins sept morts dans un tremblement de terre en Iran - Le Monde

Au moins sept personnes sont mortes et plusieurs centaines ont été blessées dans un tremblement de terre qui a frappé, lundi 20 décembre dans la soirée, le sud-est de l'Iran, a rapporté mardi l'agence Mehr, citant un responsable régional.

"Les dégâts ont été concentrés dans des villages de la zone de Sahraj, et sept morts et des centaines de blessés ont été retirés des gravats, selon le gouverneur de la province de Kerman, Esmaïl Najjar. Au vu des dégâts, le bilan devrait augmenter." L'épicentre du séisme, d'une magnitude de 6,5, se situe près de la ville de Hosseinabad, dans la province de Kerman. Le séisme a été suivi de vingt-deux répliques, dont l'une d'une magnitude de 5, selon le gouverneur.

RÉPLIQUES

Lundi soir, le site Internet de la télévision d'Etat avait indiqué que le séisme avait eu lieu à 22 h 12 heure locale (vers 20 heures à Paris). Mohsen Salehi, responsable des situations de crise pour la province du Kerman, avait déclaré de son côté à l'agence IRNA que les lignes téléphoniques étaient hors d'usage et que le séisme avait été suivi de répliques plus faibles.

Hosseinabad est proche de la ville de Bam, frappée en 2003 par un séisme particulièrement meurtrier, qui avait fait 31 000 morts. Cette secousse, de magnitude 6,3, avait tué un quart de la population de Bam et détruit l'antique citadelle en torchis de la ville. L'Iran, situé sur plusieurs failles terrestres, est sujet à de fréquents séismes.

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samedi, décembre 18, 2010

Etats-Unis: oui aux cadeaux fiscaux pour les riches, non à la taxe bancaire

Etats-Unis: oui aux cadeaux fiscaux pour les riches, non à la taxe bancaire - 20 minutes

Les Européens devraient se retrouver seuls au monde à imposer une taxe spéciale à leurs banques, le projet du président Barack Obama aux Etats-Unis ayant été enterré faute de plaire au Congrès et d'être défendu par l'exécutif.

Le 14 janvier, M. Obama lançait en grande pompe depuis la Maison Blanche un appel à une "taxe sur la responsabilité de la crise financière", se disant "déterminé a récupérer chaque centime dû au peuple américain".

Selon lui, elle devait rapporter 117 milliards de dollars sur douze ans.

La proposition était précisée par le Trésor en février, dans le volet fiscalité du projet de budget 2010-2011, qui préconisait une taxe d'"environ 0,15%" sur les actifs (hors dépôts et fonds propres) des plus grandes banques du pays, soit une cinquantaine d'établissements. Elle devait même entrer en vigueur, si le Congrès le permettait, dès le 1er juillet, rétroactivement si nécessaire.

Les mois ont passé et les parlementaires ont relativement peu débattu du projet.

La Chambre des représentants n'a pas du tout planché dessus.

Quant au Sénat, sa commission des Finances y a consacré trois auditions fin avril et début mai. Son président démocrate Max Baucus y était favorable, mais le chef de file des républicains dans cette commission, Chuck Grassley, y était farouchement opposé, convaincu qu'elle se répercuterait sur les clients des banques, qui allaient la payer "sous forme de hausse des taux des emprunts et d'autres tarifs".

Avec la percée des républicains aux élections législatives de novembre, la taxe est définitivement morte. Elle n'est pas apparue lors des débats fiscaux des dernières semaines, accaparés par la reconduction, y compris pour les Américains les plus riches, des cadeaux accordés aux ménages par le président George W. Bush en 2001 et 2003.

Les lobbyistes de Goldman Sachs et autres Bank of America n'ont pas eu à dépenser une énergie considérable pour tuer l'idée. M. Obama lui-même n'en a jamais reparlé, et son gouvernement a montré peu d'empressement à faire adopter le projet.

"C'est plus une question de changement de circonstances que de lobbies", explique à l'AFP Douglas Elliott, un ancien banquier d'affaires devenu chercheur à la Brookings Institution, qui avait témoigné en faveur de la taxe devant le Sénat.

"Maintenant que le sauvetage des banques par l'Etat semble ne devoir à peu près rien coûter aux contribuables, la justification d'origine de la taxe s'est complètement volatilisée", relève-t-il.

C'est tout le sens de l'argumentaire du Trésor, qui souligne régulièrement le retour sur investissement du plan d'aide au secteur financier de 700 milliards de dollars lancé en octobre 2008.

"En termes de coût financier direct, ce plan se classera parmi les programmes de réponses à la crise les plus efficaces jamais mis en oeuvre", assurait encore jeudi le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner.

En temps de vaches maigres pour les Etats et de vaches grasses pour Wall Street, la démonstration ne convainc pas l'un des grands défenseurs de la taxe, le directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn.

"Ce genre de taxe n'est pas en vigueur et j'ai bien peur que nous n'ayons pas beaucoup de succès à faire en sorte qu'il le soit", déplorait-il jeudi.

Cinq mois auparavant, lors d'un sommet du G20 à Toronto (Canada) qui avait enterré l'idée d'une taxe coordonnée, le même Dominique Strauss-Kahn se consolait en remarquant qu'elle serait tout de même adoptée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne ou en France.

"Où est le plus grand centre financier au monde? Quel est le pays où vous avez le plus gros secteur financier? Les Etats-Unis. Ils auront une taxe", se réjouissait-il.

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L'Europe à l'épreuve de la crise grecque

Fonds de soutien de la zone euro : les économistes s'impatientent - Le Point

L'Union européenne a décidé jeudi soir à Bruxelles de modifier le Traité de Lisbonne pour doter les pays de la zone euro d'un mécanisme d'entraide financière durable, afin de mieux résister aux crises. Cette décision intervient au terme d'une année 2010 tumultueuse, marquée déjà par le sauvetage de la Grèceet de l'Irlande. Vendredi, les dirigeants des 27 restaient cependant divisés sur le financement du dispositif, ce qui ne rassure pas totalement les marchés.

Ils craignent toujours une contagion de la crise à d'autres pays, comme l'Espagne, le Portugal et la Belgique

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE sont convenus d'une modification limitée du traité de Lisbonne. Le texte commun indique qu'à l'avenir, «les Etats membres de la zone euro sont autorisés à créer un mécanisme de stabilité qui sera activé si cela s'avère indispensable pour garantir la stabilité de l'euro dans son ensemble».

Légalement, la modification effective du traité en 2011, devra ensuite être ratifiée par les 27 pays membres de l'UE, en principe par voie parlementaire. Ce nouveau dispositif permanent d'entraide prendra la relève du Fonds de secours provisoire, complété par le FMI et l'UE, dont la capacité de prêts est de 750 milliards d'euros.

Pas de chiffre annoncé pour le futur Fonds de secours permanent

Pour la première fois, les banques et fonds privés détenteurs de dette publique pourront contribuer au sauvetage d'un pays en faillite, au cas par cas. Les dirigeants européens se sont dits prêts aussi à «faire tout ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité de la zone euro».

Mais ils ne se sont pas prononcés sur une éventuelle augmentation des ressources des Fonds de soutien actuel et à venir, se contentant de promettre un «soutien financier adéquat» au dispositif qui existe aujourd'hui, alors que les marchés attendent des chiffres. Le Fonds permanent aura des ressources «suffisantes», «convaincantes», a assuré la Chancelière allemande, .

Quant au débat controversé sur les euro-obligations (des emprunts lancés en commun par plusieurs pays), il a été renvoyé à plus tard : Berlin ne souhaitait pas mutualiser les risques.

Les économistes ne sont pas totalement convaincus

Les économistes restent toutefois sur leur faim, tandis que les marchés demeurent inquiets de la possible contagion de la crise à d'autres pays. «Les dirigeants européens apportent une réponse aux crises futures, mais pas à l'actuelle», a estimé vendredi Carsten Brzeski, économiste chez ING.

«C'est une nouvelle occasion ratée pour rassurer les marchés», a jugé également Frank Engels, économiste chez Barclays Capital. Pour Jean-Dominique Giuliani, qui dirige la Fondation Schuman, un centre de réflexion sur l'Europe, les dirigeants «doivent prendre des décisions plus rapides et faire preuve de plus de clarté, de courage, d'audace et de vision».

Jeudi, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, avait fait pas de son inquiétude :«Le processus de prise de décision en Europe est long, bien plus lent que la vitesse des marchés (...). J'exhorte les Européens à apporter une solution globale».

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Entre 1'000 et 2'000 morts liés au Mediator

Nouvelles révélations dans l'affaire du Médiator - Le Monde

Dès 1998, trois professeurs de médecine de la sécurité sociale alertaient la direction de l'Agence du médicament sur les risques de l'utilisation non autorisée du Mediator, comme coup-faim, selon une lettre publiée samedi par Le Figaro.

"Il nous semble utile d'alerter l'Agence du Médicament sur l'utilisation non contrôlée d'un produit de structure amphétaminique, dans un but anorexigène [coupe-faim]", écrivent-ils dans cette lettre transmise le 21 septembre au directeur général de l'agence du médicament d'alors, Jean-René Brunetière, selon ce document mis en ligne.

"Il est en effet assez paradoxal de constater que la prescription de Mediator est tout à fait libre tandis que celle des médicaments du groupe des amphétaminiques est strictement encadrée depuis mai 1995".

Le Mediator, un médicament pour diabétiques en surpoids utilisé aussi par des non-diabétiques et interdit depuis novembre 2009.

Dès 1998, trois professeurs de médecine de la sécurité sociale alertaient la direction de l'Agence du médicament sur les risques de l'utilisation non autorisée du Mediator, comme coup-faim, selon une lettre publiée samedi par Le Figaro.

"Il nous semble utile d'alerter l'Agence du Médicament sur l'utilisation non contrôlée d'un produit de structure amphétaminique, dans un but anorexigène [coupe-faim]", écrivent-ils dans cette lettre transmise le 21 septembre au directeur général de l'agence du médicament d'alors, Jean-René Brunetière, selon ce document mis en ligne.

"Il est en effet assez paradoxal de constater que la prescription de Mediator est tout à fait libre tandis que celle des médicaments du groupe des amphétaminiques est strictement encadrée depuis mai 1995".

Les professeurs Hubert Allemand, médecin conseil de la Caisse nationale de l'Assurance Maladie, Claudine Blum-Boisgard (Canam), Patrick Choutet (MutuelleSociale Agricole) vont même jusqu'à mettre en doute l'intéret thérapeutique de ce médicament : il serait, écrivent-ils, "opportun de procéder à une réévaluation de l'utilité du Mediator" dont la prescription était alors autorisée pour le diabète avec surcharge pondérale et les excès de graisses sanguines. "Malgré cette alerte très forte, rien ne se passe. Pourtant, tous les anorexigènes [coupe-faim] feront l'objet d'une interdiction totale, au plus tard en l'an 2000. Tous. Sauf le Mediator", note Le Figaro.

LENTEURS

Selon Le Figaro, dès septembre 1997, l'Isoméride, autre médicament coupe-faim des laboratoires Servier qui commercialisaient le Mediator, était retiré du marché mondial du fait d'un risque accru et démontré d'hypertension artérielle pulmonaire et de maladies des valves cardiaques. Or, le Mediator et l'Isoméride ont des caractéristiques chimiques très proches, explique le quotidien.

Dès le mois de septembre 1998, à la demande des autorités sanitaires italiennes, le Mediator a fait l'objet d'une enquête au niveau européen dont Paris et Rome étaient les rapporteurs. Si ce médicament a été retiré du marché en Italie et en Espagne dès 2003, il est resté autorisé en France.

Toujours selon Le Figaro, l'Afssaps a également commandité une étude qui examine les effets à plus long terme du Mediator et qui démontrerait que ce médicament est à l'origine de 1 000 à 2 000 décès si l'on prend en compte les patients qui sont décédés longtemps après le traitement.

L'ancienne ministre de la santé en 2009, Roselyne Bachelot, a assuré le 15 décembre avoir agi dans les temps pour retirer le médicament du marché une fois sa dangerosité constatée et n'avoir eu connaissance d'un premier cas qu'en 2008."On ne peut pas préjuger de ce qui s'est passé avant", faisait-on valoir alors dans l'entourage de la ministre. Le nouveau ministre de la santé, Xavier Bertrand, a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui doit être rendu le 15 janvier.

Le Parti socialiste, qui déplore les lenteurs de la France pour retirer le Mediator du marché, a obtenu la création d'une mission d'information parlementaire sur ce dossier.

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mercredi, décembre 15, 2010

Moscou ajourne le verdict dans le procès de l'ex-oligarque Khodorkovski

Moscou ajourne le verdict dans le procès de l'ex-oligarque Khodorkovski - Le Figaro

L'ancien patron de la compagnie pétrolière Ioukos symbolise les dérives du capitalisme russe des années 1990. Il sera fixé sur son sort le 27 décembre prochain.

C'est finalement le 27 décembre que Mikhaïl Khodorkovski, l'ex-oligarque le plus célèbre de Russie, emprisonné depuis huit ans dans sa cellule sibérienne de Tchita, saura s'il doit continuer une partie de sa vie derrière les barreaux. Moscou a décidé mercredi de reporter l'énoncé du verdict à cette date. Pour la plupart de ses concitoyens, l'ancien patron de la compagnie pétrolière Ioukos symbolise les dérives du capitalisme russe des années 1990, mélange d'opulence financière et de grand banditisme.

L'ex-patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, le 2 novembre dernier.
L'ex-patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, le 2 novembre dernier. Crédits photo : DMITRY KOSTYUKOV/AFP

L'ancien patron de la compagnie pétrolière Ioukos symbolise les dérives du capitalisme russe des années 1990. Il sera fixé sur son sort le 27 décembre prochain.

C'est finalement le 27 décembre que Mikhaïl Khodorkovski, l'ex-oligarque le plus célèbre de Russie, emprisonné depuis huit ans dans sa cellule sibérienne de Tchita, saura s'il doit continuer une partie de sa vie derrière les barreaux. Moscou a décidé mercredi de reporter l'énoncé du verdict à cette date. Pour la plupart de ses concitoyens, l'ancien patron de la compagnie pétrolière Ioukos symbolise les dérives du capitalisme russe des années 1990, mélange d'opulence financière et de grand banditisme.

Pour les autorités judiciaires russes, il est un délinquant financier de grande échelle, doublé - aux yeux de Vladimir Poutine, qui l'a récemment comparé à Al Capone - d'un criminel aux mains tachées de sang. À l'inverse, ses défenseurs présentent cet homme au visage doux et à l'allure d'intellectuel, comme un prisonnier politique, dont le seul tort est d'avoir contesté l'autorité de l'ancien chef du Kremlin. Pour sa part, le tribunal de Moscou devra juger Mikhaïl Khodorkovski ainsi que son ancien associé, Platon Lebedev, coupables, ou non, du vol de 218 millions de tonnes de pétrole, délit pour lequel le parquet a déjà requis quatorze ans de prison.

Fragilité des charges

Selon ses défenseurs, l'acte d'accusation lui-même illustre la fragilité des charges qui pèsent sur leur client. Bizarrement, l'ancien patron de Ioukos est accusé d'avoir subtilisé des montagnes de brut, alors qu'il a été jugé coupable en 2005… d'évasion fiscale liée à ces mêmes revenus pétroliers, délit pour lequel il purge actuellement une peine de huit ans. Même l'ancien ministre de l'Économie, Guerman Gref, cité comme témoin, a démonté des accusations, jugées farfelues par beaucoup d'observateurs. Les différents procureurs qui se sont renouvelés depuis le début du second procès, en mars 2009, donnaient souvent l'impression de réciter une partition écrite dans les hautes sphères du pouvoir. Lors d'une réunion au Kremlin, début 2003, Mikhaïl Khodorkovski avait tenu tête à Vladimir Poutine en dénonçant les affaires de corruption dans laquelle auraient trempé ses proches. En 2004, Ioukos a été démantelé au profit d'entreprises proches du Kremlin, dont Rosneft, alors dirigé par Igor Setchin, aujourd'hui vice-premier ministre, et poids lourd de l'actuel gouvernement. «Vladimir Poutine n'est pas seul en cause. Il existe une multitude d'individus qui, au sein de la bureaucratie corrompue, sont susceptibles d'exercer une influence sur les magistrats», expliquait mardi Vadim Klyuvgant, l'avocat en chef de l'ancien magnat.

Les Chancelleries occidentales scrutent à la loupe le procès, qui est devenu un indicateur de l'évolution du pouvoir russe. Il se tient rarement un forum économique à Moscou sans qu'un investisseur étranger n'évoque publiquement le cas Khodorkovski, pour s'inquiéter de l'absence, selon eux, d'un État de droit en Russie. Mardi, une cinquantaine d'anciens responsables politiques occidentaux, dont Bernard Kouchner, ont écrit à Dmitri Medvedev pour lui demander que « cesse la persécution» à l'encontre de l'ancien magnat. Le président russe, qui promeut la «modernisation» de son pays et incarne les espoirs de plusieurs libéraux, est placé en porte-à-faux.

Si les défenseurs de Khodorkovski se félicitent de ces soutiens politiques «clés», peu de commentateurs parient sur son élargissement. Pour Lilia Shevtsova, analyste au Centre Carnegie, cette affaire est un symbole de «l'ère Poutine», démontrant la toute-puissance de l'actuel premier ministre. Pour ce dernier, «le libérer équivaudrait à un suicide politique».

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WikiLeaks : Ukraine, la déception Timochenko

WikiLeaks : Ukraine, la déception Timochenko - Le Monde

Paralysie politique, gabegie, économie étouffée par la corruption : le bilan ukrainien, six ans après la Révolution orange qui a renversé le président Léonid Koutchma, parait décevant. C'est ce qu'indiquent les télégrammes de l'ambassade américaine à Kiev, obtenus par WikiLeaks et étudiés par Le Monde. Les derniers datent de fin février, alors que Viktor Ianoukovitch, le candidat du Parti des régions, vient de remporter le second tour de l'élection présidentielle le 7 février, contre la premier ministre, Ioulia Timochenko.

L'Est du pays, russophone et russophile, a pris sa revanche sur l'Ouest "orangiste". Une nouvelle ère semble s'ouvrir, pleine d'inquiétudes pour les partisans d'un amarrage de l'Ukraine à l'Union européenne. Le pays va-t-il retourner dans le giron russe ? Un pouvoir vertical va-t-il s'établir, sur le modèle poutinien ? Le 12 février,Roman Zvarych, député de Notre Ukraine, la formation du président sortant Viktor Iouchtchenko, rapporte à l'ambassade ses derniers échanges avec Ioulia Timochenko. Celle-ci refuse de démissionner. Elle lui a demandé d'agir pour préserver leur coalition au Parlement.

"Il a décrit son état actuel comme étant 'défaite, mal à l'aise et épuisée', et il nous a dit que sa santé a suscité des inquiétudes réelles pendant les dernières semaines de la campagne." La guerre intestine, d'une violence inouïe, entre le président sortant et son premier ministre a fait une grande victime : l'économie. Le 23 février, alors que le conseiller pour la sécurité nationale américain, James Jones, s'apprête à arriver à Kiev, l'ambassade écrit qu'"au cours des cinq dernières années, la seule réforme économique que l'Ukraine a entreprise est l'adoption de la législation pour son accession à l'Organisation mondiale du commerce".

"LIMITER SA CAPACITÉ DE DESTRUCTION"

Dans un autre télégramme, le 26 février, la députée et économiste Irina Akimova, membre du Parti des régions, dresse un constat très dur de l'état du pays. Elle affirme que "jusqu'à 70 % des dépenses du gouvernement", sous l'autorité de MmeTimochenko, ont été réalisées sans appel d'offres compétitif et que "près d'un quart de l'argent qui a circulé au travers des passations de marchés publics en 2009 (soit environ 5 milliards de dollars) ont été 'volés'".

Ioulia Timochenko, à Berlin, le 23 novembre 2006.

Ioulia Timochenko, à Berlin, le 23 novembre 2006.AFP/JOHN MACDOUGALL

L'ancienne égérie de la Révolution orange ne recueille guère les grâces des diplomates américains, qui soulignent son "populisme". Ancien membre de son parti, le BIoT, Viktor Pynzenyk a confié ses états d'âme à l'ambassadeur, le 22 février. S'exprimant, selon le diplomate, avec "une sincère tristesse", il a fait un portrait terrible de Mme Timochenko, préconisant des législatives anticipées pour"limiter sa capacité de destruction". Ex-ministre des finances, il a justifié sa démission en février 2009 par le fait que Mme Timochenko, alors premier ministre,"voulait un 'artiste' capable de peindre un joli tableau, plutôt qu'un ministre des finances qui travaillerait à l'amélioration de l'économie", rapporte l'ambassadeur américain.

Celui-ci conclut de façon sévère : "Il est malheureux de voir que le refus de Timochenko de prendre des décisions difficiles a coûté très cher au pays, pas seulement en termes de déficits, d'une dette publique plus forte, d'un PIB déclinant, mais aussi parce qu'elle a écarté des responsables intelligents et partisans de réformes comme Pynzenyk."

"CONTRÔLE MANUEL"

Le 17 décembre, quelques semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle, l'ambassade américaine s'interroge longuement sur "les politiques économiques populistes" au cœur du programme de Mme Timochenko. Ce programme prévoit notamment un "rôle fort pour l'Etat" et la renationalisation de biens privatisés. Le télégramme note l'ambiguïté de la candidate vis-à-vis des oligarques. Elle les qualifie de "cancer" mais bénéficie aussi du soutien de certains d'entre eux.

Un député du BIoT, Youri Polouniev, souligne que ni elle, ni sa formation "n'ont de programme économique ni de système de prise de décision". Une expression revient régulièrement : le premier ministre fonctionne en "contrôle manuel", elle veut tout gérer. "En dehors de son style de management, note le câble, Timochenko est critiquée pour son apparent manque de compréhension élémentaire des fondamentaux de l'économie."

Piotr Smolar

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